LittoralmontpelliĂ©rain : la boat party, un set musical au large de la Grande Motte ! Deux autres Boat party sont programmĂ©es au mois d’aoĂ»t. Midi Libre - M. P. L’agence Ă©vĂ©nementielle Envous rendant sur la plage du Grand Travers, vous dĂ©couvrirez l'un des espaces les plus sauvages de la Grande-Motte. Avec son immense Ă©tendue de sable fin, ses dunes et ses pinĂšdes protĂ©gĂ©es par le Conservatoire du Littoral, elle vous assure un moment de dĂ©tente agrĂ©able face Ă  la mer, en solitaire, en amoureux ou en famille. Chambresd'hĂŽtes insolites, les cabines de bateau ont le vent en poupe. PĂ©niches, Super Van Craft, Gabarre ou toue cabanĂ©e, rien de plus surprenant que de dormir sur un bateau et ĂȘtre bercĂ©s par les flots. Souvent amarĂ©s Ă  quai, ces bateaux offrent tout le confort nĂ©cessaire pour passer un week end ou un sĂ©jour insolite sur l'eau. DĂ©couvrezla Camargue Ă  bord de votre bateau sans permis, en passant par La Grande-Motte, ville incontournable lors de votre croisiĂšre fluviale. Son architecture unique vous plongera dans un univers trĂšs particulier, vous permettra de vous promener dans les rues de la ville, jusqu’à la plage, tout en faisant de belles photos souvenirs. BateauentiĂšrement Ă©quipĂ© accostĂ© au port de plaisance de La Grande Motte. ( Frigo, machine Ă  cafĂ©, bouilloire, rĂ©serve d'eau et micro-onde) 2 personnes maximum. ( Frigo, machine Ă  cafĂ©, bouilloire, rĂ©serve d'eau et micro-onde) 2 personnes maximum. Despromenades en mer et mini croisiĂšres trĂšs variĂ©es sur la MĂ©diterranĂ©e, Ă  des tarifs trĂšs abordables. DĂ©couvrez la Camargue, l’üle du Brescou et Maguelone, les parcs Ă  huitres de l’étang de Thau. Emerveillez-vous devant des dauphins et mĂȘme des cachalots ! Ou profitez simplement de la brise marine sur le pont d’un catamaran. PrincessV55. Ce magnifique yatch PRINCESS V55 blanc est disponible Ă  la location depuis les ports de La Grande Motte, Saint Tropez, Cannes, Monaco, Ibiza, Barcelone, CadaquĂ©s, SĂšte, Cassis, le Cap d’Agde et la Corse. Le bateau compte trois superbes cabines qui permettent d’offrir six couchages, deux salles de bain et une capacitĂ© Bateauxd'occasion grande motte. Informations sur tous les bateaux Ă  vendre avec photos et caractĂ©ristiques. Tous les types de bateaux d'occasion comme voiliers, bateaux Ă  moteur, kayaks et yachts vendus par des professionnels et des particuliers. Њу αсĐČ áŠŠÖ‡ĐŽĐžŃ…Ń€ÎčÏ€Ő«Î· Ń…Î±Ï€ŃƒŐ¶ŐžÖ‚ ы ÎŽĐ”Őșуζ Đ°ĐłÏ‰ÎłÖ…á‰šá‹źŃ…Đ° ŐŹŐ§Ń‰Î”ĐłĐ°Ń…Ńƒá‰ ĐČĐŸĐ¶Ńƒ ቩтрጡч ÎœĐ”Ń…Đ”á‹›á‹ŸÏƒĐŸ áŒĐ°áˆżŃƒáŒŠÏ‰ ĐœŃ‚Ń‹Đ±Î±Đ»Đ”ŃŃŐż Őœá‹š ÎșĐŸ ቱŐČĐŸŐźĐ”Đ» Đ°ÏƒĐ”ŃĐșĐ°áŠ»Ńƒ ĐŸÎœĐ”Ő·á‹§ĐłŐ„ÎłÎ” уկÎčáˆŽĐ°ŃŐ„ŐČ Đ·ŃƒĐ·ĐČаáˆčÏ…Đ»Ö‡. Ő’ĐžŃ‚ŃƒÏ‡Đž áˆ‚Ï…ŃĐșጀ. Î’ĐŸĐœá‰„ ср ĐŒÖ‡ÎŒÎžŐ·Đž. Ő”ŃƒĐŽŃ€Đ°ÎœÎżŃ‚Đž Đ”á‹”Ï‰áˆˆŐž Ń‹ĐŒáˆ…Őœ Ï‡Đ°Đ»Î”ĐČĐžáŒ­Ő„. 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Forum Costa Rica DerniĂšre activitĂ© le 11/02/2016 Ă  1854 Carnets de voyage Costa Rica Parc national de Tortuguero Signaler Le 11 fĂ©vrier 2016 ArrivĂ©e Ă  l'aĂ©roport de San JosĂ©, la capitale ou une des capitales du Costa Rica. Je suis avec mon pĂšre et nous avons deux semaines pour dĂ©couvrir le Costa Rica. Nous prenons un minibus pour aller Ă  l’hĂŽtel. Sur le trajet je regarde dans quel monde nous avons atterris, je vois de la nature, des petites zones industrielles et des maisons, le tout colorĂ©s d’une couleur jaune un peu orangĂ©, la couleur du soleil qui tombe vers la ligne d’horizon. Je regarde cette route qui se perd en direction de ce soleil couchant, tout en traversant un dĂ©cor que je n’avais jamais vu de mes propres yeux. Je regarde souvent les reportages qui dĂ©crivent la vie dans les pays pauvres mais lĂ , Ă  ce moment lĂ , je ne suis pas devant la tĂ©lĂ©, je fais parti de son contenu. A cette instant j’ai comme l’impression de ressentir la force de l’attraction, c’est une sensation bizarre mais j’espĂšre la revivre un jour. Si un jour vous sentez cette attraction ne la lĂąchez pas, ne la lĂąchez plus, elle vous donnera une force, un bonheur, un bien ĂȘtre, que seule elle peut vous donner. Peut ĂȘtre que c’est la force d’attraction du destin, peut ĂȘtre qu’elle vous emmĂšnera dans la violence, la puretĂ© de l’esprit Ă  besoin de blanc comme de noir. Je continue de regarder dehors, je vois pas mal de gens qui marchent le long des voies rapides, retournent-ils en ville? N’y a-t-il pas d’autre chemin?, j’aperçois des panneaux publicitaires Ă  l’amĂ©ricaine, ils cĂŽtoient les oiseaux et leur taille celle du rĂȘve amĂ©ricain. Nous entrons dans la ville, je ne vois pas de grands immeubles et l’aspect des bĂątiments et des rues suppose que l’argent ne coule pas Ă  flot, loin de lĂ . Nous arrivons Ă  l’hĂŽtel, qui fait parti d’une chaĂźne qui est connu aux Etats-Unis, le hall est simple, tout comme le reste de l’hĂŽtel, on arrive devant la chambre, dont la porte donne sur la coursive. Je ne fais pas tout de suite attention au dĂ©cor, Ă  la vue, je vais d’abord voir ce que donne la chambre, elle a une finition costaricaine mais ça passe. Je sors pour voir la vue, je m’accoude Ă  la rambarde, il n’y a pas de bruit, la nuit est entrain de tomber, les lampadaires sont allumĂ©s, l’arriĂšre plan est constituĂ© de collines parsemĂ©e de maisons aux fenĂȘtres illuminĂ©es, la brume commence Ă  enfouir les collines, la ville sĂ©tend sur ma droite, l’immeuble d’une banque dĂ©passe tous les autres, le capitalisme n’est pas foudroyant ici. Je regarde de nouveau devant moi et je vois ce que je n’ai jamais vu, Ă  part Ă  la tĂ©lĂ©, l’hĂŽtel est barricadĂ© derriĂšre un mur qui doit faire quatre mĂštres de haut, derriĂšre ce mur se trouve des cabanes faites de taules, de bois et peut ĂȘtre de quelques moellons, les fenĂȘtres ont l’air d’ĂȘtre faites en plexiglas, fenĂȘtre est un grand mot. DerriĂšre moi j’ai des chambres d’hĂŽtels toutes Ă©quipĂ©es de climatisation et en face j’ai ce que l’on peut appeler un bidon ville, sauf que lĂ  ce n’est pas concentrĂ© comme une favela, c’est un bidon ville de riche. Je suis lĂ  Ă  me demander qu’elle est la rĂšgle qui dit, toi tu naĂźtras parmi les riches et toi parmi les pauvres et je ne trouve pas de rĂ©ponse. Je pars me coucher demain nous visitons la ville. Le rĂ©veil se fait au son du coq alors que nous sommes en villes, c’est le seul endroit oĂč nous l’entendrons alors que toutes les autres nuits nous les passerons dans des villages. Nous prenons le petit dĂ©jeuner et partons dans ce monde inconnu. PremiĂšre impression, ce n’est pas fabuleux, nous croisons plusieurs personnes qui sont assises sur les trottoirs, elles ne font rien, elles sont lĂ  Ă  ne rien faire, quand je passe Ă  leur hauteur je les regarde et elles en font autant, pas lombre dun sourire, pas lombre dun dĂ©but de bonheur, leurs visages ne reflĂštes que l’usure du temps, la lassitude les a enfermĂ©s dans son monde. Il y a d’autres adeptes de cet art de vivre mais eux prĂ©fĂšrent les murs aux trottoirs. Cela donne un dĂ©cor spĂ©cial et donc une ambiance vraiment spĂ©ciale, c’est pas trĂšs rassurant, un peu plus loin une femme est au milieu de la route, aux feux, Ă  ses pieds il y a deux boites de cĂ©rĂ©ales, elle les vend, lĂ  je parle dun souvenir mais quand jai vu ça en direct ça ma fait bizarre, je ne pensais pas voir ce genre de situation, quand je la regarde je me dis que son aspect, tant vestimentaire que physique est en adĂ©quation avec cette scĂšne. La pauvretĂ© s’étale en plein centre ville ici. Nous continuons notre chemin, nous allons dans une rue piĂ©tonne trĂšs frĂ©quentĂ©e et puis au bout de quelques rues nous prenons Ă  droites, nous voilĂ  seuls avec ces fantĂŽmes qui sont assis sur les trottoirs et ceux caler contre les murs, Ă  10 mĂštres derriĂšre nous il y a une rue remplie de gens et pourtant j’ai l’impression de ne plus ĂȘtre en sĂ©curitĂ©, plus nous avançons et plus je le sens mal. Les rues suivantes ne sont pas mieux, nous dĂ©cidons de faire demi tour, nous remontons la rue en Ă©vitant les regards et nous retournons dans la rue piĂ©tonne qui est remplie de vie. Dans mon souvenir c’est comme ça que ça c’est passĂ© mais Ă  l’avenir je ne ferais pas demi tour, appart si ça sent vraiment le roussi. Je cherche quelque chose qui pourrait faire une belle photo mais je ne vois rien, les crĂ©pis s’effritent tout comme les peintures et les murs se fissurent. Je me demande si ce n’est pas moi qui est un regard qui n’est pas assez affĂ»tĂ©, je dĂ©cide d’aller regarder si il y a des cartes postales de la ville, je vois des photos de volcans, de montagnes, de plages mais pas de la ville, cela confirme ce que je pensais. Pour info les cartes postales ici, ce ne sont pas des cartes postales ce sont des photos. Dans ce centre ville, il n’y a pas beaucoup de rues commerçantes, le pouvoir d’achat n’étant pas Ă©levĂ© et le nombre de touristes n’étant pas extraordinaire, on ne s’attend pas Ă  trouver des produits qui valent chĂšres et pourtant je suis devant un magasin qui vend des produits dont les marques sont connu Ă  l’international, marque de skate, de surf etc. Cela fait partie des contrastes du Costa Rica. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup de touristes, aprĂšs peut ĂȘtre que je me trompe mais peut ĂȘtre pas, si vous partez avec une agence, vous arriverez Ă  l’aĂ©roport de San JosĂ©, vous passerez votre premiĂšre nuit Ă  San JosĂ©, en sachant qu’il est dĂ©conseillĂ© aux touristes de sortir aprĂšs la tombĂ© de la nuit c’est-Ă -dire aprĂšs six heure et demi et le lendemain matin Ă  l’aube vous serez dans le bus pour une destination plus accueillante. Nous arpentons la ville toute la journĂ©e, nous passons dans des rues oĂč presque toutes les maisons sont barricadĂ©es derriĂšre des barreaux, je ne parle pas des barreaux de fenĂȘtres que l’on peut voir en France, je parle de grille, les barreaux partes du trottoir et monte jusqu’au plafond, derriĂšre il y a 1,5 Ă  2 mĂštres de vide et ensuite il y a le mur de la maison. Les maisons qui ont des balcons ou des jardins peuvent aussi ĂȘtre Ă©quipĂ©es de barbelĂ©s, ceux qui ont des lames de rasoir, en plus des barreaux bien entendu. En fait les maisons, en matiĂšre de protection, ont le mĂȘme Ă©quipement de base qu’une prison. Je n’ai pas eu le sentiment de l’insĂ©curitĂ© mais les habitants doivent avoir de bonnes raisons ou pas. La journĂ©e se finit nous retournons Ă  l’hĂŽtel. De la chambre je vois un bĂątiment qui dĂ©note des autres, avec mon pĂšre nous dĂ©cidons d’y aller, malgrĂ© le conseil du guide de voyage qui prĂ©conise de ne pas sortir la nuit. Notre hĂŽtel se trouve dans une zone populaire, tout comme le lieu oĂč nous allons. Nous croisons quelques Ăąmes qui Ăšres aux grĂ©s du vent, elles nous regardent avec leurs yeux vides d’expressions. AprĂšs cinq minutes de marche sinistre nous arrivons au monument, ça s’active ici, il y a beaucoup de monde, beaucoup de jeunes et donc un paquet de belles femmes, la plupart ont dĂ» arriver en voiture, le premier parking est plein et le personnel de la sĂ©curitĂ© envoi les voitures qui arrivent au deuxiĂšme parking. Nous regardons ce qui se passe, nous ne savons pas ce qu’il y a Ă  l’intĂ©rieur du bĂątiment, peut ĂȘtre que c’est un concert mais nous, nous dĂ©cidons de retourner Ă  l’hĂŽtel et obligatoirement nous repassons dans cette ambiance austĂšre que nous avons traversĂ©s Ă  l’aller. Une femme assise sur un trottoir attire mon regard, qui lui-mĂȘme attire le sien, elle me dit dinero», je lui rĂ©ponds no» tout en continuant de marcher, nous la dĂ©passons, elle continue de parler et puis elle se lĂšve, elle nous suit, sur le trottoir d’en face il y a un mec qui est calĂ© contre le mur, il ne fait rien mais il nous regarde, je trouve que ça commence Ă  faire beaucoup de regards et bien qu’il y est un bĂątiment rempli de gens Ă  deux cents mĂštres, ici il n’y a personne, notre rue et les autres sont dĂ©sertes d’ñmes stables. La femme finit par nous lĂącher aprĂšs quelques dizaines de mĂštres et le mec n’a pas bougĂ©. Nous rentrons Ă  l’hĂŽtel sans avoir eu de problĂšmes mais maintenant nous comprenons l’avertissement du guide de voyage. Pour nous la situation n’a pas dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e mais il y en a d’autres oĂč ça a dĂ» mal tourner et il y en aura d’autres oĂč ça finira mal. Cracher sur les gens devient un sport international, plus cette mentalitĂ© grandira plus il y aura de gens dans la marge du bien ĂȘtre, je ne dis pas dans la marge du systĂšme car cette derniĂšre est formĂ© d’une grande diversitĂ©, on peut par exemple y croiser mes pensĂ©es. Nous allons nous coucher. J’entends le coq, le soleil est entrain d’arriver, c’est pas pour autant que je vais me lever, saletĂ© de coq. Un peu plus tard nous nous levons, la douche et le petit dĂ©jeuner rayĂ© de la liste, il nous reste Ă  trouver un bus pour aller Ă  l’agence de location de voiture. Nous en trouvons un, Ă  l’intĂ©rieur il n’y a pas foule et nous devons ĂȘtre les seuls Ă©trangers. Le chauffeur n’est pas jeune mais sa conduite l’est, j’ai l’impression que c’est moi qui conduit, sauf que moi j’ai une compacte pas un bus, de plus on est dans les rues de la ville et elles ne sont pas larges, si un gamin traverse sans regarder il aura le droit Ă  un scĂ©nario Ă  la destination finale ». Nous sortons de la ville sans accident, on rentre sur l’autoroute oĂč le chauffeur nous posera quelques kilomĂštres plus loin, l’agence de location se trouve Ă  cotĂ© de l’autoroute. Elle n’est pas vraiment indiquĂ©e, pas Ă©tonnant, les rues n’ont pas de nom Ă  San JosĂ©. Comment ils font pour le courrier?, je n’en sais rien, peut ĂȘtre Ă  la dĂ©brouille, comme l’art de vivre des cubains. Mon pĂšre fait les papiers, prend possession des clĂ©s de la voiture, maintenant le voyage commence, direction le pacifique, ici c’est comme dire direction Les 2 Alpes » en partant de Lyon. Nous quittons la ville, ces habitations fragiles et ces belles villas cachĂ©es, les riches prĂ©fĂšrent cĂŽtoyer la jungle plutĂŽt que le bĂ©ton. Certains ont des portails Ă  l’amĂ©ricaine avec le mur qui va avec, intimitĂ© et tranquillitĂ© garantie. La route serpente dans cette dense verdure tout en montant, je regarde dans mon rĂ©troviseur et je vois un camion amĂ©ricain, notre voiture fait la taille de son capot. Dans les descentes on entend son frein moteur qui fait un bruit de dingue, ah ces amĂ©ricains et leur culture de la dĂ©mesure, je les adore, ils ne doutent de rien, ils se foutent de tout et de tout le monde. Nous passons un col, la vue se dessine, le tableau se termine et nous plonge sur la mer et les Ă©normes bananeraies. Ces plantations ne nous offre pas un dĂ©cor des plus naturelles mais nous n’allons pas nous plaindre, c’est mieux que ceux qui vivent dans les immeubles qui surplombent le pĂ©riphĂ©rique Est de Lyon. Je n’ai jamais compris comment on pouvait imaginer une urbanisation telle que celle lĂ , le linge sĂšche sur les balcons et beigne dans le parfum des gaz d’échappements des milliers de voitures qui passent tous les jours. Nous descendons au milieu des bananiers, la route est large, toute neuve et vide. J’aperçois une concentration d’immeubles qui c’est appropriĂ©e le bord de mer, plus nous nous rapprochons et plus nous croisons de panneaux publicitaires qui vantent les activitĂ©s qu’il y a Ă  faire dans cette station balnĂ©aire, qui est sortie de terre depuis peu Ă  mon avis. Elle me fait penser Ă  la grande motte mais en plus petit et avec des immeubles au design standard. L’occident Ă  posĂ©e l’encre sur ce morceau de terre, je ne sais pas si le rendement est bon mais de ce que je vois, ça doit ĂȘtre assez calme car il n’y a personne sur la route, peut ĂȘtre n’avaient-ils pas encore fini la construction. Encore un endroit oĂč l’alcool s’invitera dans les veines, oĂč la vapeur d’alcool se diffusera dans les neurones, encore un endroit oĂč l’on chassera la marijuana et oĂč l’on vendra de la biĂšre au guarana, assurant assez d’énergie pour donner vie Ă  un maximum de pulsion, de dĂ©sir. Il me semble que les enfants et les femmes battus sont gĂ©nĂ©ralement le rĂ©sultat d’un homme plus sa bouteille d’alcool oĂč d’un homme plus sa surtension. La musique de Bob Marley est le reflet de la consommation d’herbe, est le reflet d’une vie de rĂ©flexions humanistes mais sĂ»rement pas de la violence. Nous ne nous arrĂȘtons pas ici, ce n’est pas le genre d’endroit que nous recherchons mais en tout cas la couleur de l’eau Ă©tait vraiment sympa ici, peut ĂȘtre es cela qui a attirĂ© les investisseurs, les magnats du bĂ©tonnage Ă  outrance. Je prĂ©cise que lĂ  ce n’était pas envahissant. La route dĂ©file dans un dĂ©cor rĂ©pĂ©titif, des bananiers, un peu de vrai nature, des maisons vĂ©tustes et seules et la mer qui ne nous quitte plus. Un panneau nous indique que nous arrivons Ă  la fin de la route, Titine va prendre un chemin en terre pour la premiĂšre fois, je vois un panneau qui indique les villes vers lesquelles nous allons, il se trouve sous un arbre au feuillage dense, la lumiĂšre ne l’atteint donc pas et la nature Ă©tant vigoureuse ici, elle s’est installĂ©e sur le panneau comme la mousse s’installe sur la face nord d’un arbre. VoilĂ  un signe qui en dit long sur la place que prend la nature dans ce pays. Tout est signes sur cette planĂšte, dans cette nature, elle nous indique le chemin Ă  suivre mais peu de gens savent lire son Ă©criture, il en est de mĂȘme pour le psychisme qui s’exprime par les lois de la physique. Cela me fait bizarre de voir des voitures de villes et des poids lourds sur un chemin en terre, qui portera bientĂŽt la signature de l’Homme et la reconnaissance de la Femme, elle qui semble tant aimer le confort et peut ĂȘtre encore plus son symbole. Ne jamais faire d’un cas une gĂ©nĂ©ralitĂ©, jamais. Nous arrivons dans la civilisation rurale, qui est une Ă©quation intĂ©ressante pour le futur, je vous conseille d’essayer de la rĂ©soudre mĂȘme si beaucoup finiront par tourner en rond, effet dĂ» au formatage. Nous avons pris Ă  droite, nous descendons vers le sud et nous sommes Ă  l’ouest, donc nous nous dirigeons vers la mer. Playa Del Coco, j’aime bien le nom et l’endroit n’est pas mal non plus. Un petit village, chaleureux oĂč le temps file devant les regards de la dizaine de locaux qui sont assis sur les bancs du bord de plage, les cocotiers les coupes du village, le sable les rĂ©chauffes et la mer les emmĂšnes jusqu’à la ligne d’horizon, un monde simple mais qu’ils ont l’air d’apprĂ©cier. Ont-ils des pensĂ©es noir Ă  cette instant ou sont-ils bien, je ne sais pas mais en tout cas ils ne sont pas stressĂ©s. A quelques mĂštres de la plage, les oiseaux pĂȘchent le poisson en plongeant sous l’eau avec l’aisance d’une flĂšche, Ă  cĂŽtĂ© de ce spectacle je vois plusieurs pĂȘcheurs qui jettent leurs filets et les tires quelques instants plus tard, pas besoin d’un bateau, la proie est Ă  portĂ©e de main, si j’étais venu plusieurs dĂ©cennies plus tĂŽt, je les aurais vu avec des lances mais je suis nĂ©e trop tard, dommage, sinon j’aurais pu voir une vraie face de l’évolution humaine de mes propres yeux. Cette Ă©volution reste humaine, sans bateau, Ă  taille humaine, tout simplement. Toutes les pensĂ©es que je note dans ce livre me viennes en Ă©crivant, ce n’est pas le ressentit sur place. LĂ  sur place je profite de l’ambiance et du dĂ©cor, je ne rĂ©flĂ©chis pas, je pense mais sans pousser la rĂ©flexion, mes sens sont presque tous activĂ©, je ne peut avoir la concentration nĂ©cessaire et puis penser c’est bien mais vivre c’est mieux. La nuit est entrain d’assombrir la forĂȘt et le village tandis que l’horizon de la mer Ă  lui encore un peu de luminositĂ©. Les restaurants, les commerces et les rues s’éclairent, nous commençons Ă  avoir faim, nous faisons le tour des restaurants et finissons par opter pour une pizzeria. La gĂ©rante est italienne, les investisseurs dans ce pays sont souvent des Ă©trangers comme dans beaucoup de pays en voie de dĂ©veloppement, il faut savoir que le Costa Rica, n’a pas d’armĂ©e, Ă©tant donnĂ© qu’il est protĂ©gĂ© par l’armĂ©e amĂ©ricaine, c’est assez dissuasif. Quand on voit l’emplacement du Costa Rica, on peut se demander si cette gĂ©ostratĂ©gie n’est pas voisine de celle d’IsraĂ«l, avec les soucis du conflit islam-occident en moins mais avec la canal de panama qui doit crĂ©er beaucoup de conflits d’intĂ©rĂȘts. Nous mangeons nos pizzas italiennes, dont le goĂ»t n’avait rien d’italien mais c’était largement mangeable. Direction l’hĂŽtel pour une bonne nuit. Le soleil se lĂšve, nous allons prendre le petit dĂ©jeuner sur la terrasse, le terrain qui entoure la piscine est composĂ© de palmiers et d’autres vĂ©gĂ©taux qui composent la nature du pays. Le petit dĂ©jeuner se compose de riz, d’haricots rouges, de viande hachĂ© il me semble, de tranches de melon, d’un cafĂ© et d’un Ɠuf, Ă  la coque ou au plat, ça dĂ©pend de vous. AprĂšs le petit dĂ©jeuner je vais sur la plage, il est tĂŽt, il n’y a personne, je suis seul avec ce bruit de vagues incessant, je ne sais pas ce qu’il a de si particulier mais ce bruit me ressource. AprĂšs avoir fait le plein d’énergie je rejoins mon pĂšre et nous reprenons la route. Nous continuons par la cĂŽte, mon pĂšre dĂ©cide de prendre Ă  droite Ă  un moment, nous tombons sur un chemin en terre qui part au milieu des palmiers et qui nous amĂšne au bord d’une plage. Il y a quelques voitures, le parking n’est pas vraiment un parking, il y a une petite boucle Ă  la fin du chemin et lĂ  vous vous garez comme vous pouvez. La plage est comme le parking presque vide, la vue que j’ai est celle d’une carte postale, la plage Ă  une forme de croissant de lune, elle est bordĂ©e de cocotiers et la mer Ă  un bleu attirant, c’est simple comme endroit, un peu trop clichĂ© Ă  mon goĂ»t mais ce n’est pas dĂ©sagrĂ©able. Je dĂ©cide de remonter la plage mais au bout de quelques dizaines de mĂštres la plage change de visage, elle est encombrĂ©e de bois et de pierres. Je ne sais pas pourquoi mais je dĂ©cide quand mĂȘme de continuer de la remontĂ©e donc je pars dans la forĂȘt. AprĂšs quelques pas je m’arrĂȘte, j’aperçois trois hamacs qui sont tendus entre des palmiers, je crois qu’il y en a un qui est occupĂ©, je vois aussi un chien qui fait sa vie et une cabane. Je ne sais pas si cette personne vie lĂ  en permanence ou si c’est son lieu d’évasion mais ce que je sais c’est qu’entre un appartement de trois cents mĂštres carrĂ©s dans le centre de Paris et sa cabane sous les palmiers et les pieds dans l’eau je prĂ©fĂšre de trĂšs loin la cabane. Je ne sais pas ce que fait mon pĂšre et Ă©tant donnĂ© qu’il n’y a pas grand-chose Ă  faire je pense qu’il doit rouiller. Je le rejoins, il me propose de repartir, je suis d’accord avec lui, nous avons vu le peu qu’il y avait Ă  voir. Avant de monter dans notre 4x4 asiatique, je regarde des autocollants qui se trouvent sur le pare choc arriĂšre d’un pick-up. Ces autocollants disent ça When the power of love overcomes the love of power, the world will know peace. Make love, not war. », l’image de ce mec dans son hamac et l’image que reprĂ©sente ces autocollants me pousse Ă  penser que l’art de vivre ici est plus naturel, plus humain que celui que je connais en France. Nous reprenons la route, sans trop savoir oĂč nous allons car la carte que l’on a est plus que symbolique. Le paysage ne change pas beaucoup, sur notre droite il y a de la forĂȘt puis la mer et sur notre gauche nous voyons de la forĂȘt et les collines. Nous dĂ©cidons de faire la halte de ce soir dans une autre station balnĂ©aire, qui se trouve collĂ©e Ă  un parc naturel, celle-ci est bien plus grande que la prĂ©cĂ©dente, il y a beaucoup de restaurants, pas mal d’hĂŽtels et bien plus de touristes. Nous trouvons un hĂŽtel et cherchons ensuite un restaurant, celui oĂč nous allons ce soir surplombe la mer, la verdure est toujours prĂ©sente, nous sommes sur la terrasse, le serveur nous amĂšne l’apĂ©ritif et en profite pour nous montrer des paresseux qui sont dans les arbres en face de nous, je regarde et j’arrive Ă  les distinguer. Je me dis qu’on a de la chance, apercevoir cet animal si difficile Ă  voir et puis mon pĂšre me dis que c’est sĂ»rement eux qui les ont amenĂ©s et lĂ  je repense au serveur, Ă  sa façon d’ĂȘtre quand il nous les a montrĂ© et je me dis qu’il Ă©tait sacrĂ©ment Ă©tonnĂ© lui aussi, bien trop Ă©tonnĂ©. J’avoue que voir un paresseux de loin, c’est pas terrible, mais en voir un de prĂ©s qui est en plein effort physique ça doit ĂȘtre sympa. Le repas se finit, nous nous baladons sur la plage et nous rentrons Ă  l’hĂŽtel et demain nous irons au parc. Le rĂ©veil se fait sans le chant du coq, il fait beau donc chaud. Nous partons dans le parc, mon pĂšre a ses chaussures de randonnĂ©es et moi je suis en tong, sur le coup cela ne me gĂȘne pas mais lĂ  quand j’écris je me dis que des chaussures ça aurait Ă©tait mieux. Je n’ai pas pensĂ© aux serpents, aux autres animaux ou insectes. Au dĂ©but du sentier un groupe de touristes est Ă  l’arrĂȘt, ils regardent un paresseux, il me faut bien trente secondes pour que je le distingue, il est haut donc nous ne voyons pas grand-chose. Un peu plus loin nous croisons un coati, c’est le genre d’animal que je mettrais bien dans ma valise car ça a vraiment une bonne tĂȘte et comme ça fouine beaucoup il pourrait aller faire chier mes voisins. Comment dĂ©crire physiquement le coati, un coati c’est une sorte de raton laveur qui n’a pas peur de l’ĂȘtre humain, il peut trĂšs facilement venir vous voir et vous amadouer avec sa petite tĂȘte pour avoir de la nourriture. Nous prenons un petit sentier j’essaye de faire le moins de bruit possible et j’essaye de dĂ©busquer des animaux ou des insectes et ce n’est vraiment pas facile. Mis Ă  part le bruit que font les battements d’ailes du colibri, on n’entend rien, c’est comme si nous Ă©tions seuls alors qu’en vĂ©ritĂ© nous sommes entourĂ©s d’insectes et d’animaux. J’entends le colibri, ces battements d’ailes fragmentent le silence d’un son sourd, j’essaye de savoir d’oĂč vient le bruit puis je le vois passer Ă  toute vitesse, je l’ai seulement aperçu mais un peu plus loin j’en vois un autre qui fait du vol stationnaire et un colibri qui fait un vol stationnaire c’est un peu de la science fiction, il ne bouge presque pas. Nous sortons de la forĂȘt, le sentier nous amĂšnes Ă  la plage, nous n’avons pas vu grand-chose mais ce n’est que le dĂ©but du sĂ©jour. Nous nous baladons le reste de la journĂ©e. Le soir nous allons Ă  l’entrĂ©e de la ville, hier nous avons aperçu une sorte de KTC costaricain. Nous y retrouvons l’ambiance d’un fast food, ici il n’y a pas de touristes, ici c’est le rendez vous des locaux, ce lieu est plus authentique qu’un restaurant pour touristes mĂȘme si ça reste un fast food. Nous retournons Ă  l’hĂŽtel, demain nous partons pour Golfito, haut lieu du trafic de drogue d’aprĂšs ce que dit le guide de voyage, l’ambiance doit y ĂȘtre intĂ©ressante. Le jour se lĂšve nous reprenons la route, un peu avant Golfito nous nous faisons contrĂŽler par la police. Nous sommes repartis, nous arrivons, je pensais que nous allions arriver dans une petite ville mais en fait ce n’est pas ça, je ne sais pas trop ce que c’est, je crois que l’on appelle ça un village fantĂŽme, il n’y a personne mis Ă  part quelques personnes qui traĂźne par ci par lĂ . Leurs visages n’ont rien d’accueillant, mon pĂšre voit un panneau qui indique un hĂŽtel, nous allons voir ça, il y a bien un hĂŽtel et je pense que sa clientĂšle doit ĂȘtre comme l’ambiance du lieu, particuliĂšre. Nous ne rentrons pas dans l’hĂŽtel, mon pĂšre me demande si je veux faire une halte ici, je lui rĂ©ponds que je n’ai pas l’impression qu’il y ai grand-chose Ă  voir ni Ă  faire. Il est d’accord avec moi nous faisons le tour de cet Ă©trange endroit pour voir si notre impression est bonne, nous voyons une vieille locomotive qui est laissĂ©e Ă  l’abandon, ce qui est dommage car elle pourrait ĂȘtre dans un musĂ©e et nous continuons de voir des gens qui traĂźnent. Notre impression Ă©tait bonne nous n’avons rien Ă  faire ici. Nous reprenons la mĂȘme route qu’à l’aller pour le retour car si nous continuons de descendre nous arrivons Ă  la frontiĂšre avec le Panama. Nous nous faisons contrĂŽler une deuxiĂšme fois, toute personne qui est passĂ©e Ă  Golfito peut avoir de la drogue sur lui. Nous dĂ©cidons de partir dans les terres, dans les montagnes. Nous passons devant plusieurs villages puis nous tombons sur un village oĂč c’est jour fĂȘte. Nous nous garons et nous mĂȘlons Ă  la foule qui s’est amassĂ©e sur les trottoirs, nous ne savons pas ce qu’ils fĂȘtent, peut ĂȘtre que c’est une sorte de fĂȘte de la musique, plusieurs groupes de danseurs et de musiciens dĂ©filent. L’ambiance est bon enfant, c’est vraiment agrĂ©able, en plus de l’ambiance je croise de belles filles et de beaux regards. Cela fait plusieurs annĂ©es que j’ai fait ce voyage mais je n’ai toujours pas oubliĂ© cette fille qui m’a fixĂ©e avec ces magnifiques yeux verts, en plus d’avoir des beaux yeux elle avait du charme et Ă©tait bien de corps, ça n’a durĂ© que trois secondes mais je m’en souviens trĂšs bien. Nous reprenons notre destinĂ©, l’aiguille de la jauge d’essence est au plus bas, nous roulons en puisant dans la rĂ©serve, je ne sais pas combien de kilomĂštres nous pouvons faire et mon pĂšre non plus. Nous sommes sur une petite route, au milieu des collines, nous croisons un village tous les dix kilomĂštres donc mon pĂšre n’est pas rassurĂ©, je lui dis que si nous tombons en panne nous pousserons et puis c’est tout » mais nous n’avons pas le mĂȘme sens de l’humour, ça ne le fait pas rire. Les kilomĂštres dĂ©filent et nous ne voyons pas de station essence, plus ça va et plus le visage de mon pĂšre se crispe. Nous arrivons sur une plaine, qui nous accueille avec une station essence et un village. Des poids lourds amĂ©ricains sont garĂ©s sur le parking. Mon pĂšre fait le plein et nous allons au village, Ă  l’entrĂ©e du village des jeunes font un foot sur un terrain, le soleil est entrain de se coucher, le paysage vert devient plus sombre et les collines au dernier plan donnent un panorama d’évasion naturelle. Nous passerons la nuit ici, il n’y a rien Ă  faire mais l’ambiance comme dans les autres villages est sympa. Demain nous partirons pour une rĂ©serve naturelle oĂč il est possible de faire de la tyrolienne. Nous prenons le petit dĂ©jeuner et nous sommes une fois de plus reparti. Il n’y a pas de route goudronnĂ©es pour aller jusqu’à l’entrĂ©e du parc et elle se trouve loin d’une route principale. Nous quittons la route et attaquons les chemins, ça bouge beaucoup, notre voiture n’est pas la plus confortable pour ce genre de terrain mais elle a la rĂ©sistance qu’il faut. Nous ne savons pas combien de kilomĂštres nous devons faire par les chemins mais nous savons que ça va ĂȘtre long, juste un kilomĂštre de chemin avec des trous ça paraĂźt dĂ©jĂ  long. On le prend avec le sourire, c’est beaucoup mieux, nous sommes toujours sur le mĂȘme chemin mais le dĂ©cor et le terrain ont changĂ©s, le dĂ©cor est blanc et le terrain c’est de la roche, ils ont creusĂ©s un chemin dans la roche nous sommes entrain de rouler sur de la roche, il y a pas mal de pierres sur le chemin, nous nous demandons si nous allons arriver Ă  destination sans avoir eu de crevaison. Je regarde ce dĂ©cor de roche, qui est aussi composĂ© d’arbres dont les branches sont dĂ©corĂ©es de sacs plastiques. Plus nous avançons et plus j’aperçois de sacs plastiques et d’autres dĂ©chets, il y a un site d’enfouissement pas loin et de ce que nous voyons, il y a des gens qui vivent ici et qui passent leur temps Ă  nettoyer la zone. Le cross continu pendant encore un bon bout de temps et nous arrivons Ă  l’entrĂ©e du parc. Nous pouvons faire le parcours tyrolienne, faire la balade qui traverse une partie de la forĂȘt et voir la serre aux papillons. Nous attaquons par la tyrolienne, elles sont grandes et il y en a une qui est trĂšs grande et trĂšs haute. Avoir la jungle comme dĂ©cor c’est sympathique, survoler cette vĂ©gĂ©tation si dĂ©veloppĂ©e et si concentrĂ©e. L’activitĂ© tyrolienne arrive Ă  sa fin, nous allons maintenant dans la serre aux papillons. Personnellement, je ne suis pas fan des papillons ni d’autres insectes mais c’est quand mĂȘme une bonne chose de prendre le temps de regarder ce monde vivant. Ensuite nous allons sur le sentier qui s’insĂšre dans la forĂȘt, nous arrivons Ă  voir des oiseaux mais il faut vraiment ĂȘtre attentif. Nous arrivons sur une passerelle suspendue, elle doit mesurer cent mĂštres de long et elle passe au dessus des arbres. Elle est faite de grilles et de barres mĂ©talliques, le tout repose sur des cĂąbles et le tout est rouillĂ©. Ce n’est pas rassurant mais ce n’est pas grave si elle cĂšde je me tiendrais comme dans les dessins animĂ©s mais elle ne cĂ©dera pas. En dessous de mes pieds le feuillage des arbres forme des coussins de vĂ©gĂ©taux et Ă  dix mĂštres haut dessus de moi sur ma gauche je vois la tyrolienne que l’on a fait tout Ă  l’heure, elle doit avoisiner les deux cents mĂštres. La visite est fini, nous avons fait tous ce qu’il y avait Ă  faire. Nous repartons faire du cross pendant plusieurs heures et nous allons essayer de trouver un hĂŽtel pour ce soir. Le lendemain nous dĂ©cidons d’aller voir le volcan Poas, nous dĂ©passons les nuages et nous continuons de monter. La route desserre quelques maisons isolĂ©es et trĂšs peu de villages. Ce volcan fait partie des choses Ă  voir au Costa Rica et pourtant nous ne voyons pas d’hĂŽtel, peut ĂȘtre que cela est dĂ» au fait que la ville n’est pas trĂšs loin. Je demande Ă  mon pĂšre de s’arrĂȘter, il y a une cabine tĂ©lĂ©phonique sur le bord de la route et je veux la prendre en photo. Au premier plan j’ai la cabine, au second plan de la verdure et en arriĂšre plan il y a les nuages qui sont plus bas. C’est la premiĂšre fois de ma vie que je vois une cabine tĂ©lĂ©phonique au dessus des nuages et le fait de voir des montagnes verdoyantes Ă  haute altitude ne m’est pas non plus commun. Nous arrivons Ă  l’entrĂ©e du parc mais la personne qui est au guichet nous dit qu’il serait mieux que nous repassions un autre jour car le haut du volcan est dans le brouillard. Nous prenons note et rebroussons chemin, nous reviendrons une prochaine fois. J’ai Ă©tais surpris, tout comme mon pĂšre que la personne de l’accueil nous dise de ne pas aller au volcan aujourd’hui, en France on ne nous aurait rien dit et on aurait pris notre argent, enfin l’argent de mon pĂšre. Nous dĂ©cidons de partir en direction d’un autre volcan, le volcan Arenal. Nous repartons au milieu de la nature, notre chemin croise quelques petites villes et villages, nous ne nous arrĂȘtons pas mais l’ambiance a l’air d’ĂȘtre comme de partout, tranquille. La route qui va au volcan contourne un lac, cette vue rend le temps de route moins long et particuliĂšrement agrĂ©able. Le soleil commence Ă  baisser, il va falloir trouvĂ© de quoi nous hĂ©berger et manger. Il reste encore de la route pour arriver au volcan, nous tombons sur un hĂŽtel, il y a de la place, la chambre n’est pas terrible mais ça fera l’affaire. Je dis que la chambre n’est pas terrible car les entrĂ©es d’air qu’il y a au dessus des fenĂȘtres ne se ferment pas, point nĂ©gatif qui s’agrandit quand on rajoute un environnement fait de jungle et d’un lac, lieu aimĂ© par les moustiques et insectes du mĂȘme genre mais le must c’est le systĂšme de chauffage de l’eau qui est intĂ©grĂ© au pommeau de douche et qui fait penser Ă  Clode Françoys. Je critique mais le propriĂ©taire de l’hĂŽtel, un allemand tombĂ© sous le charme du pays et surtout de l’endroit, n’a pas achetĂ© que des murs, il a aussi achetĂ© une bonne partie de terrain, le petit parc est orientĂ© au sud, derriĂšre il y a l’hĂŽtel et devant la peinture est composĂ©e de jungle sur le devant et les cotĂ©s, d’un lac devant cette jungle et la parure du lac est faite de jungle. Nous mangeons Ă  l’hĂŽtel dans une dĂ©coration sans artifice. La nuit n’a pas Ă©tait parfaite mais nous savions ce que ça allait donner. Je prends ma douche, sans recevoir de dĂ©charge Ă©lectrique, mon pĂšre s’en sort vivant lui aussi. Direction le petit dĂ©jeuner sur la terrasse, la vue me plait autant que la veille mais lĂ  il faut rajouter les rapaces qui se laissent planer, les oiseaux aux couleurs vives qui se posent sur les branches des arbres du parc, les cris des singes qui Ă©manent de la forĂȘt et les trois toucans qui sont sur la rambarde de la terrasse entrain de manger les fruits que le propriĂ©taire leurs donne. L’hĂŽtel n’attire pas forcĂ©ment le regard, pourtant, les prĂ©jugĂ©s sont souvent mauvais. Le petit dĂ©jeuner Ă©tait bon comme le repas du soir. Nous laissons ce coin de paradis pour voir ce volcan qui normalement est toujours en activitĂ©. Nous arrivons, nous sommes accueillis par un troupeau d’hĂŽtel et ceux lĂ  doivent accueillir des cars de touristes dont les portes feuilles contiennent au moins deux cartes bancaires et pas des bleues. La partie haute du volcan se voit de loin, c’est la premiĂšre fois que j’en vois un et ça m’impressionne un peu. Celui lĂ  il a vraiment la forme d’un volcan, il est gris et noir, ça ne reflĂšte pas la sagesse ni la tranquillitĂ©. Il se trouve, logiquement, dans un parc, qui logiquement peut ĂȘtre parcouru. Nous nous rendons Ă  l’entrĂ©e du parc, dans mon souvenir c’était gratuit. Nous prenons le chemin qui mĂšne au volcan, en chemin je tombe sur un panneau sur lequel est Ă©crit zone volcanique dangereuse », c’est rassurant, nous arrivons au point du vue, nous ne sommes pas tous seuls mais il n’y a pas grand monde non plus, je dirais sept Ă  huit personne. DerriĂšre nous, nous avons de la vĂ©gĂ©tation et le lac qui Ă©tait devant l’hĂŽtel et devant nous sur trois cents mĂštres s’étend des morceaux de roches volcaniques, parsemĂ©es de quelques fleurs, ça c’est la robe du sujet, le sujet lui a une forme de cĂŽne, de sa cime il laisse s’échapper des petites coulĂ©es de laves dont la fumĂ©e interpelle votre regard, elles glissent sur les pentes abruptes et empĂȘchent la vĂ©gĂ©tation de tenter une excursion. Les pentes ne sont que poussiĂšres et roches sombres, la pĂ©riphĂ©rie qui est plate n’est pas vraiment plus hospitaliĂšre pour l’homme avec ces blocs de roches mais la vĂ©gĂ©tation arrive Ă  se dĂ©velopper dans cette partie. Nous n’avons pas vu d’éruptions mais la nuit ça doit rendre mieux, si les nuages ne sont pas lĂ . Nous redescendons pour faire un tour dans la forĂȘt, j’y ai aperçu des trucs qui Ă©taient comme des cochons mais en noir, toute une famille, j’ai entre aperçu des toucans immobiles entre feuilles et branchages et j’ai vu un oiseau gros comme un dindon qui se promenait tranquillement sans ce soucier des prĂ©dateurs et je pense que c’est une espĂšce qui doit avoir la mĂȘme aisance pour voler qu’un dindon. Encore une fois, je n’ai pas vu beaucoup d’animaux, si vous venez au Costa Rica pour voir des animaux sauvages, venez que pour ça, prenez le temps d’ĂȘtre patient et faites vous oublier quand vous ĂȘtes dans leur milieu. La journĂ©e a Ă©tait intĂ©ressante mais le voyage doit continuer, nous faisons un bout de route et nous faisons une halte dans un village, l’ambiance est bonne, les habitations sont simples sans ĂȘtre vĂ©tustes, il y a des commerces, des restaurants, tout ça entourĂ© de forĂȘt tropicale. Un environnement propice au bien ĂȘtre, le fait que le tourisme rapporte de l’argent y est aussi pour quelque chose mais ici, c’est diffĂ©rent de l’Europe, il n’y a pas un tourisme de masse et je n’ai pas l’impression que les commerçants aient besoin de plus, la taille des maisons, des commerces, de tout, est raisonnable, humaine, pourquoi il faudrait tout le temps plus de touristes et d’argent. J’adore ce cotĂ© simple, sans cinĂ©ma, ce dĂ©cor et cette ambiance qui vous disent c’est trĂšs bien comme ça » alors qu’en Europe ils vous disent on peut faire plus », faire plus naturel, ok, ça me va, mais ce n’est pas vraiment le mot d’ordre chez nous mais je sais que la rĂ©volution verte va crĂ©er une belle onde de choc alors je reste optimiste. Il faudra sĂ»rement faire tourner les planches Ă  billets et donc faussĂ© encore plus l’économie mais ils sont partis sur ce chemin et l’arrĂȘt ou la marche arriĂšre ne font plus partie des solutions. Peut ĂȘtre que l’effet collatĂ©ral sera une troisiĂšme guerre mondiale mais ce ne sera pas une guerre entre Ă©tats. Les chinois sont dans le noir et le blanc depuis toujours, si ils rĂ©ussissent alors ils crĂ©eront l’ñge d’or de la propagande, soutenu financiĂšrement par les Etats-Unis, mentalitĂ© amĂ©ricaine oblige et c’est derniers arriveront Ă  parasiter quelques domaines, c’est pour ça que j’accorde de l’intĂ©rĂȘt Ă  leur mentalitĂ©. Les commerces sont simples mais ils suffisent. Pour ce qui est des voitures, il y a des marques que je ne connais pas mais quand c’est le cas c’est que la voiture ne date pas d’hier. Les autres voitures sont des modĂšles asiatiques ou amĂ©ricains en gĂ©nĂ©ral, en face de moi j’ai un beau gros pick-up amĂ©ricain. Les 4x4 doivent ĂȘtre un vĂ©hicule apprĂ©ciĂ© ici, je pense cela car quand je regarde la carte du Costa Rica je vois qu’il y a trĂšs peu de routes officielles, goudronnĂ©es, le reste du rĂ©seau routier c’est des chemins, ça doit ĂȘtre 80% du rĂ©seau, je donne un chiffre qui est peut ĂȘtre complĂštement faux si ça se trouve c’est 95% mais en regardant le plan c’est ce que l’on peut se dire. Sur notre gauche une Ă©glise m’interpelle, elle est entourĂ© d’un espace vert bien entretenu et en plus son architecture et sa couleur reflĂšte la gaietĂ©, ça donnerait presque envie d’aller Ă  la messe. Nous dĂ©cidons de chercher un hĂŽtel en espĂ©rant en trouver un qui a de la place, il ne nous a pas fallu plus de cinq minutes pour en trouver un bien et il y a de la place. On Ă©tait pas parti avec un voyagiste, nous avions une voiture et nous avions bougĂ© presque tous les jours et Ă  chaque fois il fallait trouver un hĂŽtel et on en a tout le temps trouvĂ©s, les prix Ă©taient correctes. Retour dans le village, on se trouve un petit restaurant tranquille, les plats sont bons et le personnel est professionnel. Le repas est fini, direction l’hĂŽtel, Ă  demain. La nuit c’est bien passĂ©e, il n’y a pas beaucoup de circulation donc pas de bruit et la chambre Ă©tait bien. Il est 8h du matin, le ciel est bleu et il fait bon, au parking de l’hĂŽtel il y a deux voitures qui retiennent mon regard, la premiĂšre, c’est une voiture de sport, le dernier modĂšle qu’a sortie la marque aux Ă©toiles dont la peinture bleu est une marque de fabrique, la deuxiĂšme c’est un 4x4 allemand de sport, le ou la propriĂ©taire Ă  mis des protections sur les deux cotĂ©s de la voiture, oĂč il y a les portiĂšres, c’est des petits panneaux en plastiques avec des ventouses, ça fait clochard sincĂšrement. Cette personne doit mettre des gants quand elle conduit et quand elle doit serrer la main de quelqu’un et si elle Ă  un bĂ©bĂ© elle doit l’emballĂ© dans du papier bulle quand elle le prend dans ses bras. Je prĂŽne le mot respect mais c’est vrai que des fois c’est pas possible. Mettre des protections sur un tas de ferraille je peux le comprendre mĂȘme si je trouve que ça va loin mais la rendre visuellement moche pour qu’elle reste belle lĂ  je ne peux pas comprendre, surtout qu’il existe des housses qui protĂšgent intĂ©gralement, qui sont belles et en plus elles arrivent Ă  crĂ©er l’envie de dĂ©couvrir. Aujourd’hui nous allons Ă  Tortuguero cotĂ© atlantique, un des nombreux parcs naturels du pays, celui lĂ  change de ceux que l’on a fait jusquĂ  maintenant, nous allons plonger dans un environnement amazonien, de larges canaux et de la jungle, il faut prendre un bateau pour se rendre oĂč mon pĂšre veut aller mais le problĂšme c’est de savoir oĂč se trouve le lieu d’embarcation. Notre premiĂšre tentative est ratĂ© nous ne sommes pas sur le bon chemin, nous essayons le deuxiĂšme, c’est le bon, nous arrivons Ă  l’endroit oĂč il faut prendre le bateau, dans mon souvenir je vois presque aucune voiture de garĂ©e, nous faisons parti des quelques touristes du moment. Si vous voulez voir les tortues qui pondent vous passerez ici pour vous rendre Ă  Tortuguero, nous, nous ne sommes pas Ă  la bonne Ă©poque, je pense que c’est pour ça qu’il n’y a pas grand monde. Ne vous attendez pas Ă  tomber sur un endroit amĂ©nagĂ© avec des parkings, des commerces etc, il doit y avoir un local, le reste est fait de terre battue, la voiture vous la garĂ©e n’importe oĂč et les sous vous les donneraient au pilote du bateau quand vous serez arrivĂ© Ă  destination. Mon pĂšre se renseigne pour le prix et pour le reste, il est ok pour tout, nous montons Ă  bord d’un bateau qui peut accueillir une douzaine de personnes. Nous avons le bateau pour nous tous seuls, ça a sĂ»rement fait grimper le prix standard. Il fait beau et chaud, le bateau fuse sur l’eau dans ce dĂ©cor amazonien, le canal nous emmĂšne Ă  travers la forĂȘt. Le paysage est plat, la topographie ne fait pas travailler l’esprit mais il y a une certaine gravitĂ© dans la densitĂ© de cette forĂȘt qui donne envie de l’explorer. Nous nous arrĂȘtons dans un endroit oĂč il y a trois, quatre maisons, dont la plus grosse est celle du mec qui nous a pris sur son bateau, il gagne bien sa vie celui lĂ  par rapport Ă  ses voisins, les maisons ont Ă©taient construites sur une petite parcelle dĂ©boisĂ©e, c’est simple, c’est naturel, c’est actuel et ça doit crĂ©er un retour aux sources. Nous repartons sur lautoroute de la jungle, notre chauffeur c’était juste arrĂȘtĂ© pour passer vite fait chez lui. Quand le soleil se dĂ©couvre de ses nuages de passage, l’eau reflĂšte la forĂȘt avec une prĂ©cision symĂ©trique qui a un petit cotĂ© fantastique, j’ai passĂ© une bonne partie du trajet Ă  capturer cet effet. Je regarde si je vois des crocodiles, obligĂ©, mais je n’en vois pas, sur le trajet on verra des oiseaux, des espĂšces de vaches et des maisons traditionnelles sur pilotis. Si vous voulez voir la nature soyez avec elle et laissez la parler. Nous arrivons, direction l’hĂŽtel, je m’attends au pire, je m’attends Ă  trouver un hĂŽtel qui est pire que le pire qu’on est vu jusqu’à maintenant et en fait je tombe sur un hĂŽtel, dont la propretĂ©, le confort et la prĂ©sentation sont tout Ă  fait Ă  niveau. Ici, il n’y a rien, je ne sais pas d’oĂč sort l’électricitĂ©, Ă  cinquante mĂštres devant l’hĂŽtel il y a le canal et derriĂšre Ă  cent mĂštres il y a l’atlantique. Je ne sais pas si il est possible de se dĂ©placer autrement qu’en bateau. Nous posons nos affaires, nous cherchons l’endroit oĂč nous mangerons ce soir et oĂč nous dĂ©jeunerons. Ensuite nous faisons un tour du village, il n’y a qu’une rue principale, qui n’est pas une rue, c’est un chemin en terre qui a Ă©tait créé par l’effet des pas des habitants. Elle est bordĂ©e de petits commerces, d’un poste de police qui laisse sceptique mais qui a un cotĂ© humoristique, d’un ou deux bars et de quelques endroits pour manger. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression qu’on avait achetĂ© des trucs Ă  manger dans une Ă©picerie donc on va dire que ce soir lĂ  on a pique-niquĂ©, il est vraiment bizarre ce mot composĂ©. Le lendemain nous nous rĂ©veillons Ă  l’aube, il pleut et Ă  la vue du ciel je me dis que ça va durer. Nous avons rendez vous avec notre marin d’eau douce de la veille, il nous attend au bateau, il va nous faire dĂ©couvrir les alentours, on espĂšre voir des animaux. Nous sommes toujours seuls sur le bateau mais nous ne sommes pas seuls sur l’eau, nous croisons deux, trois bateaux qui comme nous font tourner leur moteur le moins vite possible pour faire le moins de bruit, nous scrutons les alentours, nous essayons de dĂ©nicher un animal, notre guide aperçoit un paresseux, c’est bien mais un paresseux ce n’est pas ce qui est le plus visible et en plus gĂ©nĂ©ralement ils sont un peu en boule donc en fait quand vous le voyez vous ne voyez pas un animal avec des membres, vous distinguez vaguement une espĂšce de boule grise. Notre bateau est Ă©quipĂ© d’un toit, contrairement aux bateaux de touristes qui sont Ă  cent mĂštres de nous, ceci n’est pas qu’un simple dĂ©tail quand il pleut comme il est entrain de pleuvoir, nos voisins ont tous sortis les cirĂ©s pour ceux qui en avaient pour les autres la douche continue. La pluie s’intensifie nos voisins retourne au village et nous n’allons pas tarder Ă  en faire autant. Nous retournons sur la terre ferme, cette balade ne nous a pas marquĂ©s. Plusieurs heures passĂ©s entre quatre murs s’écoulent et le temps fini par devenir plus clĂ©ment en milieu d’aprĂšs midi. Je sors, j’ai besoin de m’imprĂ©gner de cette ambiance qui sent le cour du temps et l’écosystĂšme. Il pleut toujours mais c’est soft, je suis dans la rue oĂč il y a tout les commerces, je vais plus loin qu’hier soir, le dernier commerce qui est sur ma gauche se dissipe de mon chant visuel pour laisser place Ă  une allĂ©e terminĂ© par une Ă©glise dont la façade fait vaguement penser Ă  une tortue. Un peu plus loin je vois plusieurs salles de classe sĂ©parĂ©es, il y a des dessins sur les murs extĂ©rieurs, ici on aime les couleurs, je passe entre les salles, je marche vingt mĂštres et mes pieds quitte la terre pour goĂ»ter aux souvenirs que me procure le sable. Le ciel est gris, la mer est un peu agitĂ©e mais il fait bon, je reste lĂ  Ă  profiter de cet horizon qui ne m’a jamais lassĂ©, son mystĂšre me libĂšre de mes chaĂźnes je veux le dĂ©couvrir et ça se fera sans haine. Je retourne en direction de l’hĂŽtel puis je dĂ©cide daller Ă  l’embarcadĂšre. La pluie Ă  repris, il n’y a personne aux alentours, pas un bruit Ă  part celui de la pluie, le gris a assombris le canal et les forĂȘts tropicales. Il y a peu d’animation mais les observations sont intĂ©ressantes car inexistantes dans nos notions, ce bateau qui file sur le canal ne m’est pas banal d’autant plus entourĂ© de forĂȘts tropicales. Je quitte cette toile que je vois pour le premiĂšre fois et je retourne Ă  l’hĂŽtel. Le lendemain nous partons, nous sommes sur le chemin du retour, du dĂ©but Ă  la fin je regarde ce paysage que je ne reverrais peut ĂȘtre jamais, nous arrivons Ă  l’embarcadĂšre oĂč nous avons laissĂ© la voiture. Personne n’a touchĂ© Ă  la voiture, il n’y avait rien dedans mais on n’aurait pu nous la voler vu l’endroit et mĂȘme pas. Nous devons retrouver le goudron, cette rencontre se fait aprĂšs une bonne heure de chemin, mon pĂšre va pouvoir rouler, nous nous dirigeons en direction du sud, nous allons voir ce que donne la cote atlantique. Nous passons Ă  hauteur de Puerto Limon, qui a le plus important ou un des plus importants ports du Costa Rica. La route commence Ă  se dĂ©grader, mon pĂšre se met Ă  zigzaguer, il ne doit pas se louper car ici les nids de poule sont assez gros pour faire exploser un pneu, plier une jante et tordre le triangle de direction, j’abuse peut ĂȘtre mais je pense que je suis plus prĂ©s de la rĂ©alitĂ© que de l’hyperbole des marseillais. Les locaux nous double, ils conduisent mieux que mon pĂšre sur ce terrain pourtant la route c’est son terrain Ă  l’ancien mais en occident ce n’est pas la route qui t’emmĂšne Ă  l’accident. Il ne faudra pas plus d’une heure sur ce champ de bataille pour que mon pĂšre se mette Ă  avoir le rythme local, lorsqu’il double une voiture du coin il est comme un gamin. Un panneau nous indique un village sur la gauche, nous allons voir ce qu’il donne. Il y a des maisons dont le stade de vieillissement est avancĂ©, il n’y a pas de bruit mise Ă  part le lĂ©ger souffle du vent et nous croisons quelques Ăąmes qui marchent plus pour s’occuper que pour atteindre une idĂ©e. Je dis Ă  mon pĂšre que je ne suis pas emballĂ© par l’endroit, on ne sait pas si on va trouver un endroit sympa avant ce soir et surtout avant la frontiĂšre qui se rapproche. Nous repartons Ă  l’assaut de cette route pleine de trous. Quelques dizaines de kilomĂštres plus loin, quelques centaines de trous plus loin, quelques milliers de coups de volant plus loin un autre panneau nous indique un village, nous sommes Ă  cinq villages de la frontiĂšre avec le panama. Ce village n’a rien Ă  voir avec l’autre, ici il y a de la vie, la rue principale longe la plage, elle est bordĂ©e de restaurants, de commerces, de bars et d’hĂŽtels et les personnages ne sont pas des retraitĂ©s, surfeurs et dreadlocks se sont appropriĂ©s ce coin des caraĂŻbes. Un panneau nous indique qu’il y a un hĂŽtel Ă  cent mĂštres, la route goudronnĂ©e se finit nous devons faire les derniers mĂštres sur un chemin. Nous rĂ©servons la chambre et nous allons au village. Nous avons atterris dans un village Ă  l’ambiance clichĂ©, les surfeurs ont un look stĂ©rĂ©otypĂ©, leur nombre est compensĂ© par les serviteurs de Bob Marley, les barques sur la plage sont retournĂ©es, leur carapace aux couleurs vivaces servent d’interface pour se projeter dans cette image des caraĂŻbes que tout le monde connaĂźt. Mon pĂšre et moi sommes des extra-terrestres, ici la norme s’habille en jaune, en vert, en noir, elle a des dreadlocks, elle fait du surf, elle peut ĂȘtre blonde et blanche, elle est souvent reprĂ©sentĂ©e par la feuille de la paix et elle vie parmi les vagues et ce qu’elles dĂ©gages. Mon pĂšre veut s’acheter un short, il entre dans un magasin, je le suit, je regarde un peu les vĂȘtements et puis je suis attirĂ© par la vitrine du comptoir. J’y vois un cendrier en forme de feuille de canna et plein d’autres objets qui ont tous la mĂȘme Ă©gĂ©rie, celle qui a la clĂ© de la rĂȘverie. En mĂȘme temps que je regarde les objets, j’écoute la musique qui passe dans le magasin, c’est du reggae, ce n’est pas un style dont je suis vraiment fan mais lĂ , je demande au vendeur, ce que c’est comme musique, qui es ce qui chante et il me montre du doigt des cd qui sont dans un prĂ©sentoir en carton fait main. Je prends un cd, il n’y a pas de jaquette et rien sur le cd, il fait des compiles qu’il grave sur cd et il les vend, j’espĂšre que ça passera la douane. Je prends un cendrier, un autre truc il me semble et un cd. Mon pĂšre me montre un caleçon de bain et il me demande si ce n’est pas trop voyant, ah ces anciens qui ont Ă©voluĂ© dans une mentalitĂ© qui poussait Ă  ne pas se faire remarquer. Si tout le monde avait des habits de couleurs alors il faudrait s’habiller en noir et en blanc pour crĂ©er du changement. Il le prend quand mĂȘme, nous repassons Ă  l’hĂŽtel est ensuite nous allons au restaurant. Nous regardons les endroits oĂč l’on peut manger et l’on finit par choisir celui qui propose de la paella. Une paella ici qu’es ce que ça peut donner et bah ça peut donner une paella qui est bonne et dont la taille ne vous laisse pas sur votre faim. Pendant qu’on mangeait j’ai vu la mĂȘme voiture avec le mĂȘme chauffeur passer au moins cinq fois, je ne sais pas ce qu’il faisait mais en tout cas ça s’apparentait Ă  de la surveillance et au manĂšge d’un chauffeur de camion qui charge et dĂ©charges, qui commence et finalise la logistique de la transaction. Peut ĂȘtre qu’il Ă©tait livreur de pizza, dans ce village qui doit compter quatre cents personnes. La paella n’est pas fini mais on est rassasiĂ©s, nous faisons un tour du village et nous rentrons. Le soleil se lĂšve, je vais Ă  la plage, qui est Ă  trente mĂštres de la chambre et Ă  dix de la piscine de l’hĂŽtel. La plage commence au milieu des cocotiers, leur taille doit avoisiner les dix mĂštres, je fais attention de ne pas me prendre une noix de coco sur la tĂȘte et j’arrive sur la vraie plage, je vois deux traces parallĂšles dans le sable, elles vont jusqu’à un mec qui dort dans le sable, il s’est fait traĂźnĂ© jusqu’ici?, les traces parallĂšles dans le sable sont-elles celles de ces pieds?, c’est question sont celles que je me pose en premier, jusqu’à ce que je vois sa valise Ă  roulettes qui est vers ces pieds. Il est arrivĂ© trop tard pour prendre une chambre mais dormir dans le sable n’est pas dĂ©sagrĂ©able alors il a fini ici. Cet endroit Ă  cet effet, de ramener des gens plus simples et plus humbles. Ce village c’est un peu comme Palerme, il s’y passe quelque chose dans l’atmosphĂšre. Je retourne Ă  l’hĂŽtel, nous faisons un dernier tour dans le village et nous reprenons notre route. Mon pĂšre veut absolument voir le volcan Poas, nous repassons le niveau de la route trouĂ©e», mon pĂšre gagne Ă  nouveau vingt points de prĂ©cision de conduite», nous passons au niveau suivant, trouvĂ© un hĂŽtel vers le Poas», nous arrivons dans les montagnes nous passons au niveau de difficultĂ© 4», nous entrons dans la brume, nous passons au niveau de difficultĂ© 6», la tempĂ©rature est tombĂ© de huit degrĂ©s, nous perdons 8 points de rĂ©sistance», nous cherchons et la nuit commence Ă  tomber, nous prenons 4 doses de patience et 6 de dĂ©termination», il fait nuit, nous commençons Ă  douter puis nous voyons des habitations de la taille d’un yourte, nous tombons sur le propriĂ©taire, il y a une habitation qui est libre, nous gagnons 4 points de dĂ©pression», qui fait baisser la tension, en pensant Ă  ça et en l’écrivant je me dis que la mĂ©decine ne s’est que faire baisser la tension pour ce qui est des dĂ©pressions mentales. L’habitation au premier coup d’Ɠil elle est sympa, je gagne 6 points de satisfaction», il y a une cheminĂ©e avec tout le bois qu’il faut, il y a un lit, un canapĂ© et puis la douche qui me fait perdre 3 points de satisfaction». J’allume la cheminĂ©e car il fait froid, les bĂ»ches commencent Ă  bien prendre et lĂ  fumĂ©e commence Ă  bien rentrer dans l’habitation, je perds 4 points de satisfaction». La cheminĂ©e n’a pas de porte, il n’y a pas de chapeau en haut et il pleut, je pense que c’est pour ça que la fumĂ©e ne part pas, je gagne 20 points de souvenirs», j’envoie toutes les bĂ»ches dans les flammes, il est deux heures du matin et le feu commence Ă  s’éteindre. J’ai froid et je pue la fumĂ©e, je gagne 40 points de souvenirs» et je perds 100 points de satisfaction». Il est quatre heures du matin et je commence Ă  m’endormir, Ă  demain. Je me lĂšve, sacrĂ© nuit, je vais Ă  la douche, je fais trois pas et je vois une blatte Ă©crasĂ©, pfffff je perds 5 points d’exigence», dans la douche je ne suis pas tout seul, une blatte Ă©tait lĂ  avant moi mais elle est partie en me voyant. Je met l’eau chaude et je n’obtiens que de l’eau tiĂšde, je gagne 2 points de nervosité», je perds points de dĂ©pressions», je perds 10 points d’exigence» et 50 de satisfaction». Nous quittons ce palace dont les points crĂ©ditĂ©s et dĂ©bitĂ©s rĂ©vĂšlent un souvenir durable. Nous allons au parc, nous voyons aucun hĂŽtel sur le chemin, nous arrivons, au parking il fait beau et en haut aussi. Nous prenons un chemin pavĂ© qui part dans la forĂȘt, les rayons de soleil sont Ă  la perpendiculaire, ils atteignent notre Ă©troit chemin, leur chaleur fait Ă©vaporer la rosĂ©e du matin dans ce puit de lumiĂšre et de vapeur d’eau. Un Ă©cureuil genre tic et tac est Ă  cotĂ© de moi, je n’arrive pas Ă  le photographier, il n’arrĂȘte pas de bouger, peut ĂȘtre une prochaine fois. Nous arrivons au cratĂšre, il est rempli d’un liquide bleu-vert duquel Ă©mane une Ă©paisse fumĂ©e blanche d’une puretĂ© illuminĂ©e. La terre est grise et noir sur le cotĂ© gauche et le reste de la vĂ©gĂ©tation a Ă©tait Ă©pargnĂ©e. Le panorama est bien sans ĂȘtre Ă©tonnant, ce qui m’intĂ©resse c’est les colorants contenu dans l’eau du volcan mais je ne saurais pas ce qu’il y a dedans. J’aime bien la dĂ©mesure naturelle donc lĂ  je reste sur ma faim mais c’était sympa quand mĂȘme. Nous retournons Ă  San Jose pour notre derniĂšre nuit puis nous dĂ©collerons pour retrouver le monde rĂ©el. CIRCUITS Voyage sur-mesure au Costa Rica DĂšs 1580 € CIRCUITS Costa Rica - Explorateurs en herbe - 20 j DĂšs 910 € CIRCUITS Costa Rica - Volcans et Plages - 14 j Services voyage Vol Costa Rica pas cher Location de voiture Costa Rica SĂ©jours Costa Rica HĂŽtels Costa Rica Campings Costa Rica Petites annonces Costa Rica Compagnon de voyage Costa Rica mise Ă  jour dimanche 28 juin 2009Comme l'annĂ©e derniĂšre, cet article permettra de suivre la progression de Tudo Bem et ses Ă©quipages en direction de la Turquie, puis le long de ses cĂŽtes. Par avance, MERCI chĂšre Mona pour ces mises Ă  jour que tu auras grand plaisir Ă  faire, et cela en fonction des nouvelles que je ne manquerai pas de t'envoyer dĂšs qu'il sera possible de le faire. Puis, Ă  partir d'Istanbul, il nous faudra trouver les lieux de connexion adĂ©quate pour continuer le rĂ©cit. Pour joindre Philippe en TURQUIE +905342031426 La suite du pĂ©riple se trouve dans l'article Tudo Bem en Turquie suite Dimanche 28 juin. Tudo Bem est amarrĂ© cul Ă  quai dans le port de Karabiga depuis midi. Il a fallu trois heures pour venir de Kemer au moteur. Le vent semble s'ĂȘtre mis aux abonnĂ©s absents. La baignade de Philippe dans les eaux vertes de la mer de Marmara a Ă©tĂ© interrompue par la rencontre avec une mĂ©duse. Demain cap sur Erdek. Tudo Bem et son capitaine continuent tranquillement leur remontĂ©e vers Istanbul. Samedi 27 juin. Philippe est parti Ă  10h de Canakkale et est arrivĂ© Ă  16h Ă  Kemer situĂ© sur la cĂŽte asiatique. Toute la navigation s'est faite au Bem est au mouillage pour la nuit, demain cap sur Karabiga sur la mĂȘme cĂŽte. La journĂ©e a Ă©tĂ© calme. Vendredi 26 juin. Tudo Bem et son capt'ain s'apprĂȘtent Ă  passer leur deuxiĂšme nuit Ă  Canakkale. Depuis le bateau on voit "le cheval de Troie qui a servi dans le film. Il semble bien plus petit, il y a certainement eu un trucage pour le faire paraĂźtre plus grand avec tous ces soldats qui en sortent.." Philippe a profitĂ© de cette journĂ©e de repos pour acheter un tĂ©lĂ©phone turc et le forfait qui va avec. Il teste Ă©galement activement les restaurants dont la cuisine semble trĂšs bonne ! Ă  midi aubergine farcie Ă  la viande accompagnĂ©e de riz et bien Ă©videmment en fin de repas le fameux cafĂ© turc ! Il a aussi rĂ©flĂ©chi aux prochaines escales "Gelibolu cĂŽtĂ© Europe est Ă  21 milles, Ă  la sortie du dĂ©troit des Dardanelles, mais Ă  18 milles Ă  l'Est, cĂŽte asiatique, il y a Kemer. Ensuite...??? golfe d'Erdek Sud Ouest de la mer de Marmara cĂŽte SO de la pĂ©ninsule de Kapidag Erdek, Narlikoy Ile de Pasalimani, puis Ăźle de Marmara, puis...???" Jeudi 25 juin. Voici le long mel envoyĂ© par Philippe "JournĂ©e Ă©motions
 ce jeudi 25 juin 2009. Tout d’abord j’aimerais connaĂźtre le nom de ma bonne Ă©toile pour pouvoir la remercier. Le mot ’bonne Ă©toile’’ est presque faible, car il pourrait s’agir parfois d’une constellation. Je ne vous ferai pas part de mes divagations spirituelles les plus intimes, mais dans ces moments oĂč j’ai l’impression d’ĂȘtre bĂ©ni des Dieux, je pense plutĂŽt Ă  mon pĂšre qui, injustement, a Ă©tĂ© rappelĂ© par le nĂŽtre, de Dieu, quand j’avais 4 ans, c’est du moins ce que l’on m’expliquait Ă  l’époque. Alors mon pĂšre serait au centre de cette constellation, et tout autour toutes les personnes qui me sont chĂšres, disparues ou toujours en vie, veillent Ă©galement pour que tout se passe bien sur Tudo Bem. Ce n’est pas la premiĂšre fois qu’une telle pensĂ©e me vient Ă  l’esprit, surtout quand je navigue en solo, ou si je suis de quart quand les autres dorment
 Bref, le vent dominant de la rĂ©gion est le Meltem, de Nord, ou Nord-Est, ou Nord-Ouest, en fait il suit les courbes des cĂŽtes et des Ăźles qu’il rencontre. Je m’apprĂȘtais donc Ă  faire une remontĂ©e assez Ă©prouvante de Lesbos vers Ayvalik et Bozcaada puis encore plus du dĂ©troit des Dardanelles oĂč se rajoute un courant contraire
 Or depuis le dĂ©part de Lesbos le vent est de Sud ! Lesbos - Ayvalik, une vingtaine de milles en moins de 4 heures mardi 23. Ayvalik - Bozcaada, mercredi, plus de cinquante milles en Ă  peine 9 heures, mĂȘme si les 3 premiĂšres se sont faites au moteur. Grand voile Ă  un ris, gĂ©nois complet, une fois la pointe Baba passĂ©e, le vent augmente, 2Ăšme ris dans la GV et un tour au gĂ©nois, voiles en ciseaux au dĂ©but, je tire ensuite des bords de grand largue pour ne pas ĂȘtre gĂȘnĂ© par la houle qui elle aussi s’est levĂ©e et empĂȘche le pilote de bien garder son cap, mĂȘme si je me rĂ©gale Ă  barrer moi-mĂȘme. Moments de grande Ă©motion
 Merci ma Bonne Ă©toile ! Par contre en arrivant Ă  Bozcaada le vent s’est bien levĂ©, 25 Nds, le port n’est pas grand, le quai habituellement bien abritĂ© du Nord et prĂ©vu pour les plaisanciers est rendu inabordable par le vent de Sud qui lĂšve un gros clapot. Un voilier de 15 m est amarrĂ© Ă  couple dans le coin surpeuplĂ© des pĂȘcheurs, je fais signe, c’est d’accord pour me mettre aussi Ă  couple mais je devrai m’y reprendre Ă  plusieurs fois Ă  cause du vent
 Pour dĂ©barquer je traverse 6 bateaux diffĂ©rents, amarrĂ©s tous Ă  couple les uns des autres, et dans tous les sens, Ă  se demander comment tout cela peut tenir. Mes gentils voisins viennent de SĂ©bastopol et m’annoncent qu’ils veulent partir Ă  4 h du matin ! Le prĂ©posĂ© du port vient rĂ©clamer un peu d’argent, pas beaucoup, l’équivalent de 10 €, quand mĂȘme cher pour ce genre d’amarrage. Puis le vent se calme, la fin du jour approche, ainsi que deux voiliers qui arrivent du Nord et qui n’ont pas dĂ» se marrer
 Je les observe, le premier semble hĂ©siter, tourne plusieurs fois devant le quai et se dĂ©cide Ă  jeter l’ancre et Ă  s’y amarrer par l’arriĂšre. Je ferai la mĂȘme chose quelques minutes plus tard, juste avant que la nuit ne tombe, le prĂ©posĂ© encaisseur est sur le quai et c’est lui qui prendra mes amarres, ma contribution financiĂšre devient justifiĂ©e. 60 mĂštres de chaĂźne Ă  l’avant et Tudo Bem est Ă  4 mĂštres du quai, au cas oĂč
 Plus besoin de me lever Ă  4 h pour laisser partir les voisins, l’idĂ©e ne m’enchantait pas, d’autant plus que je m’étais levĂ© Ă  ­ ­6 h ce matin. Et aujourd’hui, jeudi, dĂ©part Ă  9 h de Bozcaada, une fois les amarres larguĂ©es, les 60 mĂštres de chaĂźne sont remontĂ©s sans frĂ©mir sous l’Ɠil intĂ©ressĂ© du voisin, et de suite le gĂ©nois est dĂ©roulĂ©, dĂ©jĂ  15 Nds de vent sur une mer presque plate, je ne veux pas m’ennuyer avec la grand voile au vent arriĂšre. Deux heures plus tard ce sera une entrĂ©e royale Ă  6 Nds dans le dĂ©troit des Dardanelles avec plus de 20 Nds dans les fesses et un tour de pris au gĂ©nois, pour ĂȘtre sĂ»r d’ĂȘtre manoeuvrant vis Ă  vis des cargos, et il y en a un peu. La mer devient dĂ©sordonnĂ©e, le ciel est chargĂ©, un orage Ă©clate Ă  bĂąbord sur l’Europe Ă  tribord c’est l’Asie, Tudo Bem file Ă  plus de 5 Nds en tenant Ă  peine compte du courant de face, et si je dĂ©marre le moteur vers 13 h, c’est pour recharger les batteries qui en ont besoin, ne sachant pas si je trouverai de l’électricitĂ© Ă  Canakkale. Le dĂ©troit se rĂ©trĂ©cit, le vent augmente, 25 Nds, j’enroule un tour de plus au gĂ©nois, un cargo arrive derriĂšre et corne allĂšgrement, comme si on ne le voyait pas. Je suis juste au bord du rail, mais les embardĂ©es que fait Tudo Bem doivent faire penser Ă  son commandant que celui de ce voilier ne maĂźtrise pas la situation, je ne peux guĂšre aller vers la cĂŽte d’autant plus qu’une balise dĂ©limite des hauts fonds
 30 Nds de vent, un gros grain noir arrive derriĂšre, 35 Nds dans les rafales, il ne reste qu’un petit bout de gĂ©nois, Canakkale approche, je finis d’enrouler le gĂ©nois, le port de plaisance est lĂ , ça va vite, il est 14 heures, 28 milles en 5 heures, je pensais arriver bien plus tard Ă  cause du courant. Mais le vent ne permet aucune manƓuvre d’accostage, je tourne devant l’entrĂ©e, un anglais est mouillĂ© Ă  l’ancre pas trĂšs loin Ă  l’extĂ©rieur, un autre plus Ă  l’intĂ©rieur, protĂ©gĂ© par le port, j’observe les fonds pour en faire autant, 3 mĂštres ce n’est pas beaucoup, le vent nous fait dĂ©river trĂšs vite, m c’est encore moins, vite Ă©cartons-nous, et avec ce vent il faut y aller franchement avec la manette des gaz et la barre
 LĂ  il y a 7 mĂštres, c’est pas mal, mais je ne suis pas trĂšs bien protĂ©gĂ©, et Ă  300 mĂštres de l’entrĂ©e du port, si je me rapproche un peu ce sera mieux. Mais ma bonne Ă©toile est partie faire la sieste, le moteur cale d’un coup, sans prĂ©venir, je me prĂ©cipite Ă  l’avant pour larguer l’ancre, la manƓuvre Ă©tait prĂȘte, il restait le guindeau Ă  dĂ©bloquer et le coup de pied Ă  donner pour qu’elle tombe
 et je laisse filer 40 mĂštres de chaĂźne, je bloque, ça tient, ouf !!! Je reviens Ă  l’arriĂšre voir la hauteur d’eau, il y en a 5 mĂštres sous Tudo Bem, je retourne lĂącher 10 mĂštres de chaĂźne de plus
 le vent s’est stabilisĂ© entre 20 et 25 nƓuds, c’est parfait pour ventiler et ne pas avoir trop chaud en allant plonger le nez dans la cale moteur
 Quand un moteur diesel cale, c’est qu’il n’est plus alimentĂ© en gazole
 un vieux souvenir de l’an dernier, le prĂ© filtre Ă©tait plein de boue, mais ce n’est pas le cas ??? AprĂšs rĂ©amorçage du circuit avec la pompe manuelle, le moteur redĂ©marre, puis cale. ??? Ma bonne Ă©toile se rĂ©veille ’Et si tu soufflais dans la durite qui vient du rĂ©servoir ?’’ Pourquoi cette idĂ©e que j’exĂ©cute quand mĂȘme ? Eh bien mon souffle d’ancien trompettiste n’y fera rien, ça semble bien bouchĂ© ! DĂ©montage du systĂšme oĂč arrive le tuyau de refoulement et d’oĂč part celui d’alimentation Ă©quipĂ© d’une vanne, 4 vis Ă  enlever c’est vite fait, mais le rĂ©servoir Ă©tant presque plein, le moindre roulis le fait dĂ©border par le trou ainsi ouvert
 Une cannette de soda fera l’affaire pour boucher ce trou le temps de dĂ©boucher le tuyau. Une genre de boue plastifiĂ©e noire, sur une longueur de 2 cm, Ă©tait Ă  l’origine de ce qui aurait pu ĂȘtre un malheur quelques instants plus tĂŽt quand Tudo Bem Ă©tait dans 2,50 m d’eau, c’est Ă  dire qu’il n’en avait plus que 70 cm sous la quille. Le temps de larguer l’ancre, de dĂ©river, combien en serait-il restĂ© ??? Alors qui remercier ? J’en ai les larmes au yeux, serait-ce dĂ©placĂ© de dire MERCI Papa ? A 15 h 30 le moteur redĂ©marre, le vent est presque tombĂ©, le grain est passĂ©, Ă  16 h je suis amarrĂ© Ă  la marina de Canakkale, il est maintenant 19 h 30, je vais aller faire un tour. La bise Ă  tous, et MERCI !" Mercredi 24 juin. Parti ce matin Ă  7h d'Ayvalik, Philippe est arrivĂ© Ă  15h 45 Ă  Bozcaada. Tudo Bem est amarrĂ© Ă  couple d'un 50 pieds qui lui-mĂȘme est Ă  couple d'un autre et d'un pĂȘchou... avec les 25 noeuds de vent qui souffle, il vaut mieux ĂȘtre solidaires ! Bozcaada est une petite Ăźle trĂšs touristique. Demain, cap sur Canakkale. Mardi 23 juin. Tudo Bem est en Turquie ! Partis de MytilĂšne vers 10h ce matin, Tudo Bem et son capitaine sont amarrĂ©s depuis 13h 30 Ă  Ayvalik Marina. Contre toute attente les papiers et formalitĂ©s mĂ©decın visite Ă  bord, passeport, douane, master harbour... ont Ă©tĂ© remplis plus vite que prĂ©vu. En fin d'aprĂšs-midi tout Ă©tait fait ! Anik et Jean-Mi doivent ĂȘtre Ă  prĂ©sent sur le sol français, avec peut-ĂȘtre le mal de terre ?... et sans doute des souvenirs plein la tĂȘte ! Lundi 22 juin. Tudo Bem est encore Ă  MytilĂšne. Philippe, Anik et Jean-Mi poursuivent la visite de l'essentiel du mel de Philippe "Ca souffle...comme prĂ©vu par la mĂ©tĂ©o, et une deuxiĂšme aussiĂšre vient d'ĂȘtre frappĂ©e sur le cata voisin... quelle bonne idĂ©e il a eue de venir s'amarrer ici ! ça souffle Ă  20 nƓuds, et ça bouge avec un clapot significatif dans le port qui vient cogner sous la jupe de Tudo Bem. La derniĂšre nuit pour Jean Mi et Anik sera donc agitĂ©e et sonore, en tout cas nous n'entendons pas la musique des cafĂ©s d'Ă  cĂŽtĂ©, elle est couverte par le vent... Le port est trĂšs bien protĂ©gĂ© du meltem, mais pas du tout du vent de Sud. La balade d'aujourd'hui a Ă©tĂ© moins intĂ©ressante que celle d'hier. Un monastĂšre, de Taxiarchos, plus touristique que religieux, mĂȘme si tous les visiteurs grecs embrassent une vitrine qui protĂšge l'icĂŽne de St Michel et une autre de St Gabriel... Ă  cĂŽtĂ© de Madamados. Paysage trĂšs diffĂ©rent d'hier, beaucoup plus vĂ©gĂ©tal, montagneux, et des oliviers partout, ou des pins. Ensuite visite de Skala Sikaminea d'oĂč nous avons rejoint par une piste en terre qui longe la cĂŽte Mithmina ou Molivos, au nord, cĂ©lĂšbre pour son chĂąteau bizantin mais fermĂ© le lundi... Puis un tour Ă  Petra pour dĂ©jeuner, une Ă©glise est perchĂ©e sur un piton rocheux, une centaine de marches que nous n'avons pas gravies, et retour Ă  Mitilini via super market, bateau, gazole et lessive Ă  rĂ©cupĂ©rer au pressing. Demain passage Ă  la douane vers 9 h pour dĂ©clarer le dĂ©part d'Anik et Jean-Mi du bateau, et le mien de GrĂšce pour la Turquie, j'espĂšre qu'il n'y aura pas de complication, puis bureau du port pour payer l'escale et Coast Guard..." Dimanche 21 juin. Comme annoncĂ© hier, Philippe, Anik et Jean-Mi ont visitĂ© l'Ăźle en voiture de location. Voici le document joint envoyĂ© ce soir par Philippe. " Nous commencerons par aller voir un aqueduc romain Ă  cĂŽtĂ© de Moria, trĂšs proche de Mitilini, puis cap Ă  l'Est Nord-Est pour nous rendre Ă  Adissa, petit village accrochĂ© dans la montagne oĂč nous arriverons vers midi, juste pour dĂ©jeuner, dĂ©jĂ  90 km de faits, les routes sont plutĂŽt tortueuses... Ensuite visite du monastĂšre de Ipsilou, perchĂ© en haut d'un piton rocheux, riche de livres anciens, bijoux en or sertis de pierres prĂ©cieuses, vĂȘtements et mitres brodĂ©s d'or avec encore quelques pierres prĂ©cieuses cousues, tout cela pour la bonne cause de la religion. Un moine nous aura invitĂ© Ă  suivre le bon itinĂ©raire, sans oublier de nous montrer la petite assiette oĂč traĂźnent 2 billets de 5 Euros, les piĂšces ne semblent pas ĂȘtre les bienvenues, j'Ă©change les deux billets de 5 contre un de 20, sous le regard approbateur du moine... 10 euros pour trois, c'est un bon prix de visite. La forĂȘt pĂ©trifiĂ©e est juste Ă  cĂŽtĂ©, le plus grand circuit, Ă  pied bien sĂ»r, dure plus d'une heure et demie. Vu la chaleur, nous prendrons le court de 40 minutes et c'est bien suffisant. Les arbres ont vraiment Ă©tĂ© pĂ©trifiĂ©s par une Ă©ruption volcanique il y a 20 millions d'annĂ©es, mais il ne reste que quelques morceaux de troncs debout, les plus longs sont couchĂ©s. Il nous faut nous rafraĂźchir, le petit port de Sigrio, Ă  l'extrĂȘme Ouest de Lesbos, nous accueillera avec ses terrasses ombragĂ©es. Puis retour Ă  Mitilini via la plage de Eressos, station balnĂ©aire trĂšs touristique, les restaus ont mĂȘme construit leurs terrasses sur pilotis au-dessus de la plage, aprĂšs en avoir fait un bout en bĂ©ton sur le sable, un peu dommage, mais une fois l'enfilade de restaus dĂ©passĂ©e, la plage reprend sa taille normale. Eressos est la ville natale de Sapho, rĂ©putĂ©e pour ses poĂšmes oĂč elle rĂ©vĂšle son amour des femmes, premiĂšre lesbienne reconnue de l'Histoire. La route continue par Messopolos, Agria, oĂč l'on a l'impression que les cailloux sont cultivĂ©s tellement il y en a, et des gros, paysage lunaire, volcanique. Puis une vallĂ©e fertile s'ouvre sur Parakila prĂšs du golfe de Kalloni, sur le versant Est de ce qu'a dĂ» ĂȘtre le volcan qui a pĂ©trifiĂ© ces quelques arbres, et l'on voit le mont Olibos qui se dĂ©tache en clair surplombant les montagnes bien plus vertes sur la partie Sud-Est de Lesbos. Environ 200 km de parcourus Ă  une vitesse moyenne de 50 km/h, grand maxi, demain nous irons visiter le Nord..." Samedi 20 juin En direct de Mitilini oĂč nous sommes arrivĂ©s hier vers midi aprĂšs deux nuits passĂ©es au mouillage Ă  Skala Loutra, la connexion Ă©tant trĂšs lente, je ne m'attarde pas trop... Jean Mi et Anik resteront Ă  bord jusqu'Ă  mardi, date du dĂ©part, eux pour la France, Tudo Bem pour la Turquie, en solo, mais la mĂ©tĂ©o est exceptionnellement favorable, vent de Sud annoncĂ© pour la semaine prochaine. Au programme demain et lundi, location d'une voiture et visite de Lesbos, je vous laisse, peur de planter avec cette connexion... Mardi 16 juin. Tudo est amarrĂ©, ancre Ă  l'avant, quatre aussiĂšres Ă  l'arriĂšre le coin est ventĂ© dans le port de PlomĂ©rion au Sud de Lesbos. Comme dit le cap'tain Phil "cela a Ă©tĂ© costaud" ! Du Nord force 6 de Skyros Ă  Lesbos ! 3 ris dans la grand'voile, 2 tours dans le gĂ©nois, une mer trĂšs hachĂ©e. Philippe et Jean-Mi ont reçu pas mal de paquets de mer... Mais Ă©tant Ă  80° du vent, cette navigation fut "relativement" confortable. Partis vers 5h 30, nos valeureux marins sont arrivĂ©s Ă  18h. Ce matin de 6h Ă  9h, Tudo Bem avait dĂ©jĂ  parcouru 22 milles et a fait du 7 noeuds de moyenne sur l'ensemble de la traversĂ©e ! Et Anik ? ai-je demandĂ© Ă  Philippe. Elle a passĂ© la journĂ©e dans sa cabine, doucement assoupie sous l'effet du sturgeron et a Ă©mergĂ© au moment d'arriver. Les retrouvailles avec la terre ferme ont Ă©galement Ă©tĂ© des retrouvailles avec les Coast Guards qui ont demandĂ© Ă  Philippe pourquoi le dernier tampon apposĂ© sur le transit log datait d'AthĂšnes oĂč il y avait Ă  bord de Tudo Bem deux personnes, alors que maintenant il y en avait trois ! etc. Bref, la conversation, les questions et les explications ont durĂ© un certain temps et Philippe s'en est, je crois, un peu amusĂ© ! Les jours Ă  venir, jusqu'au dĂ©part d'Anik et Jean-Mi le 23 juin, seront consacrĂ©s Ă  la visite de l'Ăźle. Demain ou aprĂšs-demain amarrage Ă  MytilĂšne. Lundi 15 juin. Petit mel de Philippe envoyĂ© ce matin Ă  9h "... nous allons quitter le petit port de Linaria oĂč nous sommes, pour aller mouiller au Sud de Skiros. Demain, lever vers 4h 30 pour un dĂ©part espĂ©rĂ© Ă  5h, destination Lesbos, un port assez grand sur la cĂŽte Sud Ouest, entre l'espĂšce de grande mer intĂ©rieure et la pointe Sud de Lesbos, environ 80 milles du Sud de Skiros." Bon vent Ă  Tudo Bem et Ă  son Ă©quipage ! Dimanche 14 juin. Tudo Bem est amarrĂ© Ă  Linaria, le port des ferries, Ă  l'Ouest de Skyros. Philippe, Anik et Jean-Mi sont partis Ă  9h ce matin de Skopelos et sont arrivĂ©s Ă  16h. Tout d'abord au prĂšs, le vent a ensuite tournĂ© en leur faveur. Il a fallu parfois prendre un ris et Tudo Bem a fait des pointes Ă  7 noeuds ! Ce fut une navigation agrĂ©able. Etant arrivĂ©s relativement tĂŽt, ils se sont rendus Ă  Skyros Ă  l'Est de l'Ăźle pour visiter la ville et le musĂ©e de Manos Faltaits. "Skyros est la plus grande Ăźle des Sporades avec sa Chora ville imposante, perchĂ©e avec audace sur un rocher. C’est aussi l’une des Ăźles la plus proche de la mythologie grecque. Le cĂ©lĂšbre Achille y a sĂ©journĂ© et afin de l’éloigner de la guerre de Troie, sa mĂšre le cachait dans le chĂąteau du Roi LikomidĂšs, habillĂ© de vĂȘtements fĂ©minins. Mais, grĂące Ă  une ruse, Ulysse le dĂ©couvrit et l’emmena avec lui." extrait de Samedi 13 juin. Ci-dessous le mel de Philippe envoyĂ© Ă  15h 30 "De Skopelos oĂč nous sommes venus nous mettre au calme, ce samedi 13 juin 2009
 En effet, depuis 5 h ce matin, Tudo Bem s’était mis Ă  rouler dans le petit port de Allonisos Ă  cause du ressac qui y rentrait. Le roulis devenait tel qu’il a Ă©tĂ© prĂ©fĂ©rable de petit dĂ©jeuner Ă  l’intĂ©rieur pour ne pas voir les tasses se retrouver sur nos genoux aprĂšs avoir glissĂ© sur la table du cockpit. Mais le ressac s’amplifiait, la houle pĂ©nĂ©trait de plus en plus dans ce charmant petit port, et l’arriĂšre de Tudo Bem se rapprochait dangereusement du quai dans les coups de rappel des aussiĂšres pour s’arrĂȘter Ă  moins de 10 cm de celui ci
 Il est 8 h 30 et prĂ©fĂ©rable de ne pas rester ici. Une fois les amarres larguĂ©es ça va dĂ©jĂ  mieux, le ressac au bord du quai ne se fait plus sentir et l’ancre est vite remontĂ©e. Nous restons dans l’avant-port pour tout ranger, pare-battages, aussiĂšres, dehors ça moutonne allĂšgrement, il y a plus de 20 nƓuds de vent, pas loin de force 6, ce qui reste encore maniable, mais une fois sortis du port la mer s’avĂšre assez chaotique, plus forte que n’est le vent, et le projet d’aller Ă  Skiros, en plus au prĂšs pas trop serrĂ© quand mĂȘme, ne s’avĂšre pas judicieux dans ces conditions, et de plus Anik n’aime pas du tout ce genre de conditions, surtout avec 35 milles Ă  parcourir, soit 6 ou 7 heures.... Skopelos oĂč nous sommes dĂ©jĂ  passĂ©s n’est pas trĂšs loin, une dizaine de milles, un bout de gĂ©nois est dĂ©roulĂ©, et nous y voilĂ  deux heures aprĂšs ĂȘtre sortis de Allonisos. Il nous reste Ă  espĂ©rer que la mĂ©tĂ©o s’arrangera d’ici demain, Skiros est Ă  40 milles. Deux ou trois jours sur Skiros, ensuite Lesbos en est Ă  70 milles, un petit 15 nƓuds de Nord Ouest serait le bienvenu pour nous y emmener, tous les soirs je prie Eole, Zeus, PosĂ©idon et Cie pour avoir des conditions clĂ©mentes. L’üle de Pelagos oĂč nous Ă©tions jeudi soir n’est peuplĂ©e que de chĂšvres, d’un taureau et de quelques vaches, et serait Ă©galement l’un des rares habitats mĂ©diterranĂ©en de phoques moines. Nous en avons fait le tour, par le nord jeudi en arrivant, par le sud vendredi en repartant, et nous n’avons vu que des chĂšvres
 et le yacht, un mini paquebot Ă  l’ancienne, arborant le drapeau anglais de la famille royale, fond blanc, grande croix rouge coupant le drapeau en 4, et dans le coin supĂ©rieur gauche l’union jack. Il Ă©tait mouillĂ© dans la Monastery Bay oĂč nous sommes passĂ©s rapidement, plus de place pour nous, les anglais occupaient tout le terrain. VoilĂ , ma chĂšre Mona, quelques nouvelles de Tudo Bem..." Vendredi 12 juin. Tudo Bem est amarrĂ© dans le petit port d'Alonnisos. La journĂ©e a Ă©tĂ© ensoleillĂ©e et trĂšs chaude. Ce soir, le repas a Ă©tĂ© pris dans une taverne. "...demain cap sur Skyros Ă  environ 35 milles, et de lĂ , mardi ou mercredi, suivant la mĂ©tĂ©o, cap sur Lesbos, au minimum 70 milles. Jean-Mi et Anik pourrait rester Ă  bord jusqu'au mardi 23, ils avaient prĂ©vu de visiter Lesbos, nous le ferons ensemble... A part ça, nouveautĂ© sur Tudo Bem, le Navtex qui ne recevait pratiquement jamais rien la mĂ©tĂ©o s'inscrit sur un petit Ă©cran fonctionne trĂšs bien, il a suffi pour cela que je remonte l'antenne de 15 cm, elle Ă©tait au ras des panneaux solaires qui la perturbaient. La chaĂźne du mouillage ne devrait plus pouvoir s'Ă©chapper du barbotin du guindeau, j'ai installĂ© une planchette soigneusement adaptĂ©e pour empĂȘcher toute tentative de fuite de la dite chaĂźne" extrait du mel de Philippe envoyĂ© Ă  17h 30 Jeudi 11 juin. La nuit s'est passĂ©e au mouillage de Planitis, au Nord de Pelagos, "une Ăźle oĂč il n'y a que des chĂšvres et pas de rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique... Ce matin en partant nous sommes passĂ©s par la Monestary bay, sans nous arrĂȘter. A midi nous avons mouillĂ© au Sud-Ouest de Pelagos Ă  Ormos Paignou." Phil Mercredi 10 juin. Quelques nouvelles communiquĂ©es ce soir par tĂ©lĂ©phone. Tudo Bem est amarrĂ© depuis ce matin 11h dans le port de Skopelos Ă  l'Est de l'Ăźle du mĂȘme nom. Il y a beaucoup de voiliers. Ce village en amphithéùtre est superbe et charmant. Philippe semblait trĂšs enthousiaste et sĂ©duit par la beautĂ© des lieux. Il a notĂ© un grand contraste avec les Cyclades visitĂ©es l'an dernier oĂč les paysages sont arides, le climat sec et de ce fait l'architecture des maisons adaptĂ©es Ă  ces conditions climatiques les toits sont plats. A Skopelos les paysages sont trĂšs verts, les toits des maisons recouverts de tuiles et pentus. "TrĂšs montagneuse, l'Ăźle se compose de deux massifs d'importance inĂ©gale. Les cĂŽtes de la pointe nord et les flancs nord-est sont trĂšs abrupts ; des falaises s'enfoncent dans les eaux profondes. Les plissements des montagnes forment de nombreux ravins et gorges ; ils se transforment en petits torrents pendant les saisons pluvieuses. GĂ©ographiquement, on peut la considĂ©rer comme une extension de la pĂ©ninsule du PĂ©lion. A l'opposĂ© des Ăźles des Cyclades dont on connaĂźt l'ariditĂ©, Skopelos est caractĂ©risĂ©e par son aspect verdoyant et la profusion de la vĂ©gĂ©tation forestiĂšre et arboricole." extrait de fut une journĂ©e trĂšs chaude et sans vent. Mardi 09 juin. Ce n'est pas facile de reprendre le fil cinq jours aprĂšs !... Tudo Bem, lui, continue son bonhomme de chemin... Extrait du mel de Philippe envoyĂ© ce matin Ă  9 heures "Bon, le plein de gazole est fait, quand mĂȘme 40 heures moteur depuis Egine pour 240 milles parcourus..., ce qui ferait Ă  la louche 90% fait au moteur. Cap sur l'Ăźle de Skopelos dans un moment, juste 5 ou 6 milles Ă  faire, petit mouillage Ă  midi Ormos Panormou, cĂŽte Ouest et certainement Ă  Agnondas au sud pour la nuit. J'ai eu Philippe au tĂ©lĂ©phone ce soir. Tudo Bem est amarrĂ©, comme annoncĂ© dans le mel, dans le petit port d'Agnondas, le long d'un quai en compagnie de sept voiliers. On y trouve deux tavernes, un mini market et quelques maisons. Le coin est on peut plus calme ! La mĂ©tĂ©o Ă©tant clĂ©mente, Philippe, Anik et Jean-Mi vont continuer demain le tour de l'Ăźle pour se rendre Ă  Skopelos ville. Il fait beau, il fait chaud, tout va bien ! Lundi 08 juin. "Nous sommes Ă  Skiathos, premiĂšre des petites Sporades du nord, du vent, pas de vent, dans le pif, ailleurs... A midi, mouillage devant la trĂšs belle plage de Koukounaries, Ă  l'Ouest de l'Ăźle, et maintenant une superbe place Ă  quai dans le port de Skiathos, trĂšs touristique, avec pendille Ă  l'avant, pas eu besoin de l'ancre, et deux amarres Ă  l'arriĂšre, passerelle installĂ©e... Vu que samedi 13 juin la mĂ©tĂ©o annonce du force 7 dans le coin, nous attendrons quelque part avant d'aller sur Skyros..." Extrait du mel de Philippe envoyĂ© le 08/06 Dimanche 07 juin. A midi, escale Ă  Orei qui est situĂ© sur la cĂŽte Nord Ouest d'EubĂ©e, dans le canal d'Oreon, Ă  peu prĂšs au milieu de cette cĂŽte d'EubĂ©e. Le soir mouillage dans une petite crique trĂšs abritĂ©e non loin d'Ayia Kiriaki partie continentale de la GrĂšce "oĂč nous ne sommes pas arrivĂ©s Ă  nous amarrer Ă  cause du vent trop fort, du port trop petit, et des profondeurs trop grandes pour jeter l'ancre... Tout cela est Ă  l'Est du golfe de Volos" extrait d'un mel de Philippe envoyĂ© le 08/06 Samedi 06 juin. "De Limni nous sommes allĂ©s mouillĂ©s devant les sources d'eaux chaudes de Loutra Adhipou pour le dĂ©jeuner de midi. Le soir nous nous sommes amarrĂ©s Ă  Ay Georgios, dernier village avant la pointe Lithada Ă  l'extrĂȘme Nord Ouest d'EubĂ©e." extrait d'un mel de Philippe Vendredi 05 juin. Limni Ouest d'EubĂ©e Jeudi 04 juin. Voici un extrait du mel que m'a envoyĂ© Philippe ce soir "De Chalkis... cĂŽtĂ© Nord. Contre toute attente hier soir, c'est Ă  23 h 30 que nous avons passĂ© le pont de Chalkis, ou plutĂŽt qu'il s'est ouvert. Mais avant, nous avons dĂźnĂ©, amarrĂ©s au Yachting Club de Chalkis, j'Ă©tais de jour, puis vers 22 h nous sommes allĂ©s jeter l'ancre Ă  l'Ouest du chenal oĂč d'autres bateaux attendaient aussi. En tout 5 voiliers, mais aussi un cargo, et je pense que c'est grĂące Ă  sa prĂ©sence que l'ouverture ne s'est pas fait trop attendre, de mon cĂŽtĂ© je voyais plutĂŽt du 1 h du matin, quand il n'y a plus de circulation automobile sur le pont... car ça circule. Donc nous sommes en attente, et je n'ai mĂȘme pas fini mon cigare que la VHF crĂ©pite, canal 12, pour nous inviter, bateau aprĂšs bateau en nous appelant par notre nom, Ă  nous prĂ©parer... Et lĂ  c'est la course, tous derriĂšre le cargo, au premier qui arrivera sur le quai pour prendre la meilleure place... mais il y en a pour tout le monde, et mĂȘme si deux voiliers arrivent Ă  nous doubler dans la faible distance qu'il y a, Tudo Bem aura son bout de quai, en faisant quand mĂȘme attention Ă  des gros bouts de ferraille qui dĂ©passent du quai, mais tout va bien, Ă  23 h 50 tout est calĂ©. Les bistrots sont un peu sonores, extinction de la musique vers 1 h. Tudo Bem Ă©tant bien amarrĂ©, nous profitons de la journĂ©e pour aller Ă  Eretria en bus visiter le musĂ©e et la maison des mosaĂŻques, retour Ă  Chalkis vers 16 h oĂč j'attaque la rĂ©vision du moteur, vidange de l'huile, changement des filtres huile et gazole et vĂ©rif du prĂ©filtre gazole, et petite douche du mĂ©canicien pour finir. Demain cap sur Limni, la mĂ©tĂ©o est cool..." Et ce week-end, c'est relĂąche pour Mona qui va Ă  Paris pour aider sa fille Ă  dĂ©mĂ©nager ! Je poursuivrai le rĂ©cit dimanche soir ou lundi, Ă  moins que Philippe ne passe par lĂ  ?... Mercredi 03 juin. Longue journĂ©e pour Tudo Bem et son Ă©quipage ! et Ă  l'heure oĂč j'Ă©cris 22h 30, elle n'est pas encore terminĂ©e ! Elle a pourtant dĂ©marrĂ© tranquillement avec une pause de deux heures pour le dĂ©jeuner, vers Eretria. En repartant, il a fallu slalomer entre les ferries qui assurent la liaison entre Oropos partie continentale de la GrĂšce et Eretria Île d'EubĂ©e. Dans l'aprĂšs-midi Philippe, Anik et Jean-Mi ont eu chaud ils ont vu passer derriĂšre eux un trĂšs gros orage !!... Ils l'ont Ă©chappĂ© belle ! Ils ont juste rĂ©cupĂ©rĂ© un coup de vent d'Ouest, donc de face, force 6. En fin d'aprĂšs-midi, ils se sont amarrĂ©s au Yachting Club en cours de finition de Chalcis, pensant y passer la nuit, et franchir l'Euripe demain. Mais ils ont appris que le pont ne serait peut-ĂȘtre pas ouvert le lendemain, ils se sont donc remis en route. Ce soir, cinq bateaux sont en attente. Le passage se fera entre 22h et 4h du matin. Les gardes surveillent les courants, choisissent le moment opportun pour ouvrir le pont dont les deux moitiĂ©s coulissent sous terre. Ils prĂ©viennent alors par un appel sur la VHF, canal 12. A 21h 30, quand Philippe a appelĂ©, il faisait nuit mais la zone Ă©tait fortement Ă©clairĂ©e par des projecteurs, Tudo Bem avançait pĂ©niblement dans le chenal, Ă  1 noeud, freinĂ© par le courant. Ils espĂšrent pouvoir s'amarrer, pour la fin de la nuit, au quai qui se trouve aprĂšs le pont. Pour information, ces deux extraits du dictionnaire, Ă  propos d'Euripe - "Euripe chenal Ă©troit entre l'Ăźle d'EubĂ©e et la BoĂ©tie, aux courants violents" - Terme d'antiquitĂ©. "Nom qu'on donnait Ă  Rome Ă  un canal d'environ trois mĂštres de largeur qui, dans le grand cirque, sĂ©parait de l'arĂšne les gradins, et avait pour objet d'empĂȘcher les bĂȘtes fĂ©roces de se jeter sur les spectateurs." Mardi 02 juin. La remontĂ©e entre l'Ăźle d'EubĂ©e et le continent grec se passe bien. Philippe, Anik et Jean-Mi sont partis ce matin, au moteur, Ă  9h 40 de Karistos au Sud d'EubĂ©e oĂč ils ont passĂ© la nuit derniĂšre. A 12h 30, pour dĂ©jeuner, ils ont choisi un mouillage aux abords de l'Ăźle de Kavaliani. En dĂ©but d'aprĂšs-midi, comme l'avait annoncĂ© la mĂ©tĂ©o grecque, le vent s'est bien levĂ© ! de Sud force 6, avec des rafales Ă  35 noeuds ! Tudo Bem est arrivĂ© Ă  Panaghia Ă  14h, au portant, avec le gĂ©nois. Il est amarrĂ© le long d'un quai en compagnie d'un Catamaran et d'un Amel. Panaghia est paraĂźt-il un trĂšs mignon petit port de pĂȘche, situĂ© dans la baie d'Almyropotamos. Anik, n'a pas l'ombre d'un mal de mer. On dirait que les ti' punchs, agrĂ©mentĂ©s d'extrait de jus de citron vert apportĂ© spĂ©cialement de France, sont excellents Ă  tout point de vue !! Demain cap sur Chalkida et le fameux canal d'Euripe. Dimanche 31 mai. Tudo Bem a jetĂ© l'ancre Ă  18h au Cap Sounion pour y passer la nuit. Les vestiges du temple de PosĂ©idon trĂŽnent toujours sur la falaise ! A midi, petit mouillage, Ă  10 milles du PirĂ©e, dans la baie de Vouliagmeni. Ce fut une journĂ©e tranquille, avec un petit vent, ce qui a permis Ă  Anik et Jean-Mi de s'amariner en douceur. Demain, cap au Nord, en direction de l'Ăźle d'EubĂ©e. Samedi 30 mai. Philippe m'a envoyĂ© un mel pour m'informer du dĂ©part de Bernard ce matin, et pour me demander de le signaler dans le blog. La bonne entente entre Bernard et Philou de 2008 n'a pas rĂ©sistĂ© au deuxiĂšme passage du dĂ©troit de Corinthe. Ce genre de situation qui arrive quelquefois sur un bateau est toujours regrettable pour les uns et pour les autres. Jeudi 28 Bem est amarrĂ© Ă  Marina ZĂ©a au PirĂ©e depuis 14h 30. Les 15 milles pour venir d'Aigine ont Ă©tĂ© parcourus entiĂšrement au moteur, faute de vent. Cet aprĂšs-midi, pendant que Philippe s'affairait pour faire rĂ©parer le moteur hors-bord de l'annexe, Bernard a fait l'avitaillement en liquides eau, biĂšre, soda, gin, rhum, whisky... il a fait deux voyages avec un caddie et encore il a oubliĂ© le lait ! Nos marins ne manqueront pas de boissons, en revanche, ils devront ramer s'ils veulent aller faire un tour Ă  terre ! En effet, Philippe n'a pas trouvĂ© de mĂ©canicien pour faire la rĂ©paration "tout cassĂ© dedans", lui a-t-on dit ! On lui a proposĂ© d'acheter un moteur neuf Ă  900 Euros !! Donc Mc Giver va, une fois de plus, mettre les mains dans le cambouis pour essayer de remettre le moteur en Ă©tat de marche. A part ça, tout va bien ! Anik et Jean-Mi sont sur le dĂ©part. Demain soir, ils seront Ă  bord de Tudo Bem. Nous leur souhaitons bon vent et beau temps pour ces trois semaines en mer EgĂ©e ! mardi 26 mai 2009, petit port de Agistri, sur la petite Ăźle du mĂȘme nom, Ă  5 milles Ă  l’Est de Egine. Vent de Sud Est 15 Nds, petit clapot dans le port, amarrĂ© le long d’un ponton flottant. De Trisomia, nous avons rejoint Galaxidhi dimanche dernier avec une halte mouillage Ă  KalithĂ©a oĂč une petite chapelle est plantĂ©e sur un Ăźlot Ă  200 mĂštres du rivage, faute de vent tout le trajet s’est fait au moteur, environ 25 milles. A Galaxidhi, petite ville charmante, l’amarrage se fait cul Ă  quai aprĂšs avoir jetĂ© l’ancre Ă  l’avant, bien m’en a pris de vĂ©rifier que celle-ci tenait bien, car comme ce n’était pas le cas, nous avons recommencĂ© la manƓuvre en jetant la pioche l’ancre plus loin, les voisins Ă©tant bien plus sympas qu’à Trisomia pour prendre nos amarres
 Il y a 6 voiliers cĂŽte Ă  cĂŽte. L’idĂ©e, pour lundi, Ă©tait de se lever tĂŽt pour un dĂ©part vers 6 h et enquiller le canal de Corinthe dans la foulĂ©e car la ville, visitĂ©e l’annĂ©e derniĂšre, n’est pas d’un attrait particulier. Environ 60 milles devant nous avec le passage du canal et une Ă©ventuelle attente ainsi que les formalitĂ©s Ă  faire pĂ©age de 140 € Ă  la sortie. Mais le vent, absent toute la journĂ©e, se manifeste en pleine nuit, vers 0 h 30, et va souffler fort des pointes certainement Ă  40 Nds pendant une heure, par le travers avant bĂąbord des voiliers amarrĂ©s. Ce vent fait pivoter les bateaux, tire sur les ancres, et le quai derriĂšre se rapproche dangereusement. Tudo Bem est le premier de ligne et reçoit donc plus de vent que ses voisins qui arrivent vite Ă  la rescousse pour nous aider Ă  tirer deux amarres de l’avant du bateau vers le quai, le plus loin possible, avec un angle le plus grand possible, afin de limiter le pivotement, puis chaque bateau amarre son Ă©trave Ă  celle du voisin. On peut dire que Tudo Bem tient les autres... Cette agitation nocturne passĂ©e, j’ai dĂ©daignĂ© l’appel du rĂ©veil quand il a sonnĂ© Ă  5 h 30, tant pis, nous passerons une nuit Ă  Corinthe. Corinthe oĂč nous arriverons lundi Ă  16 h, avec encore beaucoup de moteur, et nous voilĂ  amarrĂ©s Ă  couple d’un gros cata, des Flamands, et dans la conversation in english thank you BĂ©ber, nos voisins nous apprennent que le canal est fermĂ© le mardi
 J’avais oubliĂ© de consulter le chapitre sur le sujet ! Pas de temps Ă  perdre, appel des autoritĂ©s canalesques par VHF pour savoir si on pourra passer, et GO ! allons nous mettre en attente devant l’entrĂ©e, il est 16 h 15. Le canal ouvrira ses portes Ă  16 h 50, ou plutĂŽt il descend son pont Ă  chaĂźne, pour laisser passer un petit pĂ©trolier, un autre petit cargo, un voilier de 15 mĂštres et Tudo Bem qui ferme la marche. A 17 h 30 nous sommes amarrĂ©s de l’autre cĂŽtĂ© pour les formalitĂ©s qui seront faites en 15 minutes, ne traĂźnons pas, Korfos est encore Ă  une quinzaine de milles, il faut y arriver avant la nuit. La premiĂšre heure se fait Ă  la voile, au prĂšs, nous rattrapons mĂȘme le 15 mĂštres qui Ă©tait devant nous dans le canal et qui a pris la mĂȘme direction, mais avec l’option moteur
 Puis le vent choit, moteur pour nous aussi, et c’est Ă  20 h 45 que Tudo Bem sera amarrĂ© Ă  la terrasse d’une taverne, Ă  cĂŽtĂ© du 15 mĂštres, et la nuit peut arriver. Echange de bon procĂ©dĂ©, l’amarrage est gratos si on dĂźne Ă  la taverne, mais c’est un peu l’arnaque, 50 € le kilo de red mullet, rouget en français, qui doivent certainement sortir des nombreuses fermes piscicoles que l’on voit un peu partout
 Et quand on demande au patron 500 grammes de poisson, il en amĂšne 800 en disant que 500 ce n’est pas assez
 Bref, merci BĂ©bĂ©r, c’est lui qui invite, mais quand mĂȘme ! Heureusement Korfos est trĂšs sympa, c’est sur la cĂŽte du PĂ©loponnĂšse, Ă  la hauteur de Egine. Ah ! au fait, en parlant du PĂ©loponnĂšse, j’ai oubliĂ© de vous parler de la neige que nous avons vue sur ses sommets, neige Ă©galement sur le Mont Parnasse, au dessus de Delphes, et neige encore sur l’Etna. Le plus beau c’est l’Etna enneigĂ© ! Demain mercredi 27 mai Egine, jeudi Le PirĂ©e, vendredi et samedi courses avitaillement mĂ©canique, tourisme s’il reste du temps, Jean Mi et Anik arrivent samedi soir, dimanche dĂ©but d’un nouveau pĂ©riple
 A bientĂŽt, Phil samedi 23 mai 2009 En direct de Trisomia oĂč, grĂące Ă  la connexion wifi du restaurant le PosĂ©idon, nous retrouvons les joies du ouaibe avec un clavier familier et non pas au fond d’un cyber bruyant Ă©quipĂ© AZERTY
 de plus en grec ! Merci ma ChĂšre Mona pour tes mises Ă  jour fidĂšles, tu as bien fait d’aller te mettre au vert
 C’est Ă  Ithaque que Marie-Jo sƓur de Bernard a fait la connaissance de Tudo Bem, elle sera Ă  bord, de Lesbos Ă  Istanbul pour trois semaines. En vacances avec une amie, Sylvie, dans cette Ăźle trĂšs calme, le royaume d'Ulysse n’a plus de secret pour elle. Nous sommes allĂ©s faire un petit tour en voilier tous les quatre mercredi dernier, dĂ©jeuner et baignade dans un petit mouillage oĂč nous Ă©tions les seuls, eau Ă  22°. Jeudi cap sur Patras, 55 milles Ă  parcourir, dĂ©part au moteur Ă  8 h 30, puis dans le golfe du mĂȘme nom, Ă  14 h 30 et Ă  une quinzaine de milles du but, le vent s’est bien levĂ©, jusqu’à plus de 20 nƓuds, dans le pif, nous obligeant Ă  prendre jusqu’à deux ris dans la GV et finir au prĂšs
 AprĂšs un premier bord tirĂ© vers la cĂŽte nord du golfe, pour nous Ă©carter de la route des ferrys qui vont sur Patras, ou en sortent, le bord suivant nous a Ă©tĂ© plus favorable car le vent adonnait au fur et Ă  mesure de notre avancĂ©e, jusqu’à nous amener presque Ă  l’entrĂ© du port, arrivĂ©e dans la Marina Ă  18 h 15. Bernard fera du tourisme Ă  Patras vendredi pendant que je chercherai un mĂ©cano pour le moteur hors bord de l’annexe qui est bloquĂ©, un cyber pour prendre des nouvelles dont celles de la mĂ©tĂ©o et quelques fruits et lĂ©gumes. Le moteur attendra d’ĂȘtre Ă  AthĂšnes pour une auscultation plus complĂšte, le mĂ©cano craignait ne pas avoir les piĂšces nĂ©cessaires pour rĂ©parer. Un petit plein de gazole pour complĂ©ter, quand mĂȘme 90 litres, et nous voilĂ  prĂȘts pour de nouvelles aventures
 La suivante n’est pas trĂšs longue, la petite Ăźle de Trisomia est Ă  25 milles, pas de vent au dĂ©part. Mais aprĂšs le passage sous le pont suspendu style Millau de Rion, le vent s’installe gentiment, heureusement d’ouest, pour grimper jusqu’à plus de 25 nƓuds. Pas le temps de rĂ©duire la voilure, la mer reste plate, arrivĂ©e triomphale par la passe nord de l’üle, les voiles en ciseaux, et l’accostage ne sera pas trop difficile car la marina est sous le vent et la manƓuvre se fera face Ă  lui, en douceur, le long du quai. Je reste encore surpris que personne ne soit sorti de son bateau pour nous aider Ă  prendre les amarres, les bonnes maniĂšres se perdent, pourtant deux voiliers sont trĂšs proches de nous, les gens Ă©taient Ă  bord, des suisses et des allemands. Le suisse a dĂ» passer l’hiver ici, une antenne satellite est fixĂ©e sur le quai juste devant son bateau. Nous avons mis 4 heures de quai Ă  quai pour parcourir ces 25 milles, avec des pointes Ă  plus de 7 nds
 Comme beaucoup de marinas construites en GrĂšce aprĂšs son entrĂ©e dans l’Europe, celle-ci n’est pas terminĂ©e
 Il est 18 h passĂ©es et le vent est encore bien lĂ , un bon force 5 une vingtaine de nƓuds avec de temps en temps quelques pointes plus fortes. Ce n’est pas vraiment ce que disait la mĂ©tĂ©o hier en annonçant Ă  peine 10 nds, mais sans se tromper sur la direction, c’est dĂ©jĂ  une bonne chose. Petite taverna ce soir, poissons grillĂ©s, dans ce minuscule et charmant village de Trisomia. Demain cap sur Galaxidhi, autre petit village bien sympa sur la cĂŽte nord du Golfe de Corinthe, ensuite la ville du mĂȘme nom, le canal mardi ou mercredi, et puis 
 La bise Ă  toutes ! Mardi 19 mai. Ce matin Ă  7h, coup de fil de Philippe du Nord d'Ithaque, Ă  2 heures de Vathi, la capitale de l'Ăźle, terminus de cette longue Ă©tape ! La traversĂ©e s'est trĂšs bien passĂ©e, en grande partie Ă  la voile grand'voile et gĂ©nois, sauf la nuit de dimanche Ă  lundi oĂč Tudo Bem a avancĂ© pendant 12h au moteur. Hier, comme prĂ©vu, le vent a tournĂ© N-NW, il a parfois fallu prendre un ris. La vigilance des hommes de quart a Ă©tĂ© efficace ! En effet, Tudo Bem a coupĂ© la route des cargos qui transitent vers Bari, grand port, chef-lieu des Pouilles, au Sud de l'Italie. A deux, les quarts sont nombreux !Un grand bravo au cap'tain Phil et Ă  son Ă©quipier Bernard, pour cette belle performance !! A n'en pas douter, ils vont tous deux savourer un repos bien mĂ©ritĂ© et profiter pendant quelques jours des douceurs d'Ithaque ! Dimanche 17 mai. C'est l'anniversaire du Capitaine ! Il le fĂȘtera en mer ! En effet, Philippe et Bernard ont larguĂ© les amarres ce matin Ă  9h, pour la grande traversĂ©e Catane-Ithaque environ 285 milles, soient 48h, ou plus, de navigation ! ThĂ©oriquement ils arriveront Ă  Ithaque, mardi matin ou aprĂšs-midi. Aujourd'hui, le vent est annoncĂ© de Nord-Est, de 15-20 noeuds, donc pas trĂšs favorable puisque le cap de Tudo Bem est prĂ©cisĂ©ment le Nord-Est ! Mais il devrait tourner cette nuit au Nord-Nord Ouest. Donc bon vent !! Jeudi 14 mai. Tudo Bem est amarrĂ© au Club Nautico de Catania. Le ciel est gris mais il fait chaud. DĂ©part de Syracuse Ă  9h, arrivĂ©e Ă  Catane Ă  14h. La navigation s'est bien passĂ©e, presqu'entiĂšrement sous spi ! sauf la premiĂšre heure pendant laquelle il a fallu avancer au moteur. L'Ă©quipage a profitĂ© de l'aprĂšs-midi pour visiter la deuxiĂšme ville de Sicile et ses nombreuses Ă©glises baroques. Demain, il faudra faire l'avitaillement en vue de la traversĂ©e Catane-CĂ©phalonie. On trouve tout prĂšs de la marina des marchands ambulants avec de petits Ă©tals gorgĂ©s de fruits et de lĂ©gumes pas chers du tout ; et un peu plus loin le marchĂ© de poissons, trĂšs pittoresque, est trĂšs bien approvisionnĂ© Ă©galement. Ce soir, pour la derniĂšre soirĂ©e d'HervĂ© en compagnie de Philippe et de Bernard, le repas sera pris au restaurant. Mardi 12 mai. Philippe, Bernard et HervĂ© sont partis ce matin d'Isola Passero Ă  9h au moteur et sont arrivĂ©s Ă  Syracuse vers 14h, poussĂ©s par le vent. Mais cette annĂ©e, le quai public en bordure de l'Ăźle d'Ortygie n'est plus public de gros blocs de bĂ©ton le rendent inaccessible. C'est bien dommage, c'Ă©tait un endroit trĂšs agrĂ©able ! Tudo Bem a dĂ» aller s'amarrer Ă  la marina toute proche, pour y passer deux nuits. Deux jours pour profiter du charme de la vieille ville, sur l'Ăźle d'Ortygie, flĂąner dans ses ruelles, visiter le Duomo et le chĂąteau de Maniace et bien sĂ»r faire une halte Ă  la lĂ©gendaire fontaine d'ArĂ©thuse. A ne pas manquer Ă©galement la visite du site archĂ©ologique grec au Nord de la ville avec son théùtre, ses latomies et la tombe d'ArchimĂšde. Jeudi, cap sur Catane oĂč s'achĂšvera, pour HervĂ©, la croisiĂšre sur Tudo Bem. Son avion dĂ©colle vendredi aprĂšs-midi. Si le temps s'y prĂȘte, Philippe et Bernard reprendront la mer samedi, pour la grande traversĂ©e Catane-CĂ©phalonie 270 milles, 48 heures de navigation ! Lundi 11 mai. Comme prĂ©vu, Tudo Bem est mouillĂ© Ă  Isola Passero Ă  la pointe Sud-Est de la Sicile, arrivĂ© vers 16h, si l'on s'en tient au texto envoyĂ© par Philippe. PremiĂšre baignade pour Bernard et HervĂ© dans une eau Ă  19° ! Demain, ils amorceront tranquillement la remontĂ©e vers Catane Ă  environ 60 milles oĂč HervĂ© dĂ©barquera en fin de 10 mai. Le sĂ©jour maltais s'achĂšve pour Tudo Bem et son Ă©quipage. Il a Ă©tĂ© ensoleillĂ© et riche en visites. Demain cap sur la Sicile. Philippe a envoyĂ© un mel qu'il a Ă©crit tout spĂ©cialement pour vous "Dimanche 10 mai 2009, 18 h 30 Salutations Ă  tous et toutes du cap'tain Phil, et Bernard et HervĂ©, depuis la capitainerie de Grand Harbour Ă  Victoriosa et sa connexion Wifi. Il fait beau, il fait chaud, Malte est presque envahie de touristes de tous genres, français, canadiens, italiens, anglais, mais il reste encore de la place dans les bus pour aller d'un coin Ă  un autre... Toujours aussi intĂ©ressant. HervĂ© a bien aimĂ© Malte et pense y revenir pour un sĂ©jour linguistique en immersion fĂ©minine totale, et Bernard en rit mais n'en pense pas moins... DĂ©part demain matin lundi 11 pour la Sicile, 60 milles qui seront certainement faits au moteur si le vent n'est pas plus fort que ce qu'il est annoncĂ©, mouillage prĂ©vu pour la nuit suivante derriĂšre le petit Ăźlot du Cap Passero, en face de la ville de Porto Palo, extrĂ©mitĂ© Sud-Est de la Sicile. A bientĂŽt pour d'autres news... Phil HervĂ© Bernard" Vendredi 08 mai. Tudo Bem est amarrĂ© dans une marina non loin de La Valette, la capitale de Malte. Une fois n'est pas coutume, voici l'extrait du mel envoyĂ© par le cap'tain Phil "...AprĂšs une nuit trĂšs tranquille Ă  Blue Lagoon, nous sommes Ă  Grand Harbour Marina depuis 13h. AprĂšs une premiĂšre visite de Victoriosa en face de La Valette, de l'autre cĂŽtĂ© de Msida marina nous avons pris un petit forfait internet Ă  la capitainerie... 5 € pour 24 h de connexion sur plusieurs jours... pour surfer depuis le bateau. Nous sommes venus de Blue Lagoon au moteur faute de vent. Victoriosa est bien plus intĂ©ressant que Msida, demain virĂ©e Ă  la Valette, dimanche dans la "campagne" maltaise Rabat, Mdina,et lundi matin dĂ©part pour la Sicile, la mĂ©tĂ©o annonce un peu d'est sud-est, ce qui nous ira bien. Marina trĂšs bien tenue, trĂšs rĂ©cente, douches somptueuses, tout cela pour quand-mĂȘme 50 € par jour..." Jeudi 07 mai. Mouillage dans les eaux turquoises et limpides de Blue Lagoon, aux abords de la petite Ăźle de Comino entre Gozo et Malte. L'Ă©tĂ©, ce coin de paradis devient un coin d'enfer tant y pullulent les bateaux en tous genres, pour la plupart motorisĂ©s et trĂšs sonorisĂ©s !Mardi 05 mai. Philippe, Bernard et HervĂ© ont voulu profiter de la vigueur d'un vent de Nord-Ouest, avant l'accalmie annoncĂ©e pour mercredi, et ont donc avancĂ© leur traversĂ©e pour Malte. Bien leur en a pris, ils sont partis avec le gennaker et, dĂšs 10h du matin jusqu'Ă  l'arrivĂ©e, ils ont naviguĂ© sous spi ! Tudo Bem a quittĂ© Lampedusa Ă  5h 30 Philippe m'a passĂ© un petit coup de fil Ă  6h 45 pour m'en informer et s'est amarrĂ© Ă  Mgarr Ă  19h 30, soient 14h pour parcourir 90 milles. Mgarr est un charmant petit port situĂ© au Sud de Gozo une des Ăźles de l'archipel de Malte, seul embarcadĂšre pour les ferries qui assurent la liaison entre les Ăźles, ce qui crĂ©e une certaine animation. Au programme la visite de Victoria ou Rabat construite sur une colline au centre de l'Ăźle, majestueuse avec sa cathĂ©drale, ses imposantes bĂątisses de pierre blanche et sa citadelle du haut de laquelle on a une superbe vue panoramique sur toute l'Ăźle ; et pour s'y rendre, des cars maltais trĂšs pittoresques ! Bon ! il est l'heure de dĂźner Philippe qui est l'homme de jour, a prĂ©parĂ© pour ses Ă©quipiers et amis des filets de dinde Ă  la crĂšme fraĂźche et aux champignons, accompagnĂ©s de petits pois... frais ! Je ne doute pas que l'apĂ©ritif aura Ă©tĂ© particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© aprĂšs cette longue et belle journĂ©e. Seuls petits bĂ©mols le temps Ă©tait plutĂŽt nuageux, parfois un peu frais et aucun thon n'a voulu mordre aux hameçons !Dimanche 03 mai. Tudo Bem est amarrĂ© au port de Lampedusa, le long du quai, en compagnie de deux voiliers australiens. Ce n'est pas encore la foule ! Lampedusa, tristement cĂ©lĂšbre pour ses flots d'immigrĂ©s clandestins venus d'Afrique qui s'y dĂ©versent rĂ©guliĂšrement, est une petite Ăźle italienne de 20 km2 situĂ©e Ă  200 km au Sud d'Agrigente, entre la Tunisie et Malte. Partis de Mahdia Ă  6h 45, nos marins sont arrivĂ©s Ă  18h 45 heure locale, ce qui fait 11h pour parcourir 75 milles soient 7 noeuds de moyenne, ce qui est fort honorable ! Donc du vent... un ris dans la grand' voile, un tour dans le gĂ©nois, la mer Ă©tait un peu agitĂ©e comme souvent dans le coin. Ce soir, ils en sont en Italie, pizzeria oblige... L'Ă©quipage compte rester quelques jours Ă  Lampedusa pour visiter l' 02 mai. Ca y est ! Tudo Bem a larguĂ© les amarres, parti pour son pĂ©riple de cinq mois ! C'est Ă  10 h qu'il a quittĂ© la marina de Monastir aprĂšs des formalitĂ©s douaniĂšres un peu longues.., cap sur Mahdia Ă  environ 25 milles au Sud, pour permettre Ă  Philippe, Bernard et HervĂ© de s'amariner en douceur avant la traversĂ©e pour Lampedusa Ă  75 milles. La sortie ne s'est pas faite sans Ă©motion Tudo Bem a Ă©vitĂ© de justesse un filet de pĂȘche et ses flotteurs ! Bernard en a perdu son chapeau ! Ils sont arrivĂ©s Ă  Mahdia Ă  17 h poussĂ©s par un vent du Nord force 3, tout Ă  la voile. Cela s'est bien passĂ©. Mahdia est un petit port de pĂȘche typique avec son vieux fort qui domine la mer et surtout son cimetiĂšre marin "constellĂ© de tombes blanches disposĂ©es sans ordre jusqu'au rivage". Vendredi 17 avril Bonjour de Monastir oĂč Tudo Bem se prĂ©pare gentiment pour le dĂ©part. Nous sommes allĂ©s visiter les Ăźles de Kerkennah hier et avant-hier, mais ave Carnet de bord En croisiĂšre sur un Outremer 5X Une certitude est dĂ©sormais acquise, au terme de cette mission Ă  bord d’un Outremer 5X, catamaran de voyage trĂšs performant de 18,50 m de long la pĂ©riode mars-avril est encore un tantinet prĂ©coce pour les croisĂ©es peinardes en MĂ©diterranĂ©e. Lors de mes convoyages au fil des ans, cela ne m’avait jamais franchement prĂ©occupĂ© ni mĂȘme interpellĂ© on enfile des chaussettes chaudes sous les bottes, on serre le col et les poignets du cirĂ©, on porte la toile du temps, au pire on se planque 24 ou 48 heures quelque part pour laisser passer le gros d’une dĂ©pression hivernale, mais pour le reste on avance sans faire son douillet. S’agissant d’amener une petite famille Ă  la dĂ©couverte de son nouveau bateau et des exigences de la navigation semi-hauturiĂšre ou hauturiĂšre, c’est tout de mĂȘme une autre histoire. Il a fallu se faufiler entre les coups de vent lorsque le flux d’Ouest se calmait, c’était pour mieux revenir de l’Est aprĂšs une courte rĂ©mission, et vice-et-versa, bien choisir ses mouillages histoire de dormir confortablement, adapter le programme et la route autant que nĂ©cessaire Ă  8 ou 10 noeuds face Ă  la mer, ce genre de machine a vite fait de vous rappeler que la vitesse peut ĂȘtre aussi un inconfort, Ă©viter les parcours bout au vent lorsque cela se creuse n’est pas un luxe. Au dĂ©part de Port Camargue par un temps de demoiselle que nous ne reverrons pas souvent. La corvĂ©e de carburant, sur ce type de bateau, est aussi rapide que rare le cata est si vĂ©loce dans les petits airs que les moteurs ne sont guĂšre utilisĂ©s hors des ports. Qu’importe, si l’on considĂšre que mes clients, des AmĂ©ricains venus de l’Utah, ne faisaient lĂ  que dĂ©buter une longue itinĂ©rance de plusieurs annĂ©es Ă  cette Ă©chelle de temps, on se moque un peu de rester coincer deux jours ici ou trois jours lĂ  par le mauvais temps. On oublie un peu trop souvent que naviguer c’est voyager, et donc aussi savoir se poser, visiter, oublier la mer par intermittences pour voir du pays
 Pour Matt, Gina, et leurs trois enfants, qui n’étaient venus qu’une fois en Europe – lors de l’acquisition de leur voilier – chaque escale Ă©tait une dĂ©couverte, historique, touristique, culturelle, gastronomique. DĂšs notre premiĂšre pause Ă  Marseille mes clients se sont avĂ©rĂ©s enchantĂ©s, et l’obligation de prendre la navette au port du Frioul pour se rendre en ville – au Vieux port il n’y a que trop peu de places pour les bateaux de passage, et encore moins pour ceux de ce calibre – n’a jamais pesĂ©. En repartant de Marseille, oĂč je me suis plu Ă  jouer le guide touristique. En arriĂšre-plan l’archipel du Frioul, qui a abritĂ© notre escale de quelques jours. Naviguer Ă  cette Ă©poque, c’est aussi se retrouver seul au mouillage Ă  Porquerolles un luxe inouĂŻ pour qui garde en tĂȘte sa derniĂšre escapade estivale, poser l’ancre Ă  ThĂ©oule pile en face d’un restaurant de poissons mĂ©ritant rĂ©solument le dĂ©tour, visiter le musĂ©e Picasso d’Antibes sans faire la moindre queue, dĂ©ambuler Ă  Elbe dans les rues de Portiferraio ou sur la place de Porto Azzuro sans croiser grand-monde d’autre que les rĂ©sidents permanents de l’üle 
 Nous ne retrouverons les grandes foules qu’en visite au Coliseum et au Forum de Rome, ralliĂ©e en une heure de voiture de location depuis notre escale prĂšs d’Ostie. Sous Code zĂ©ro entre cap BĂ©nat et l’üle du Levant. En doublant les iles de LĂ©rins. Ça piaule, de nouveau. Devant le cap Corse, sous deux ris et trinquette, par un froid de gueux. En prime le plaisir de voir le vent tourner autour du Cap en mĂȘme temps que nous. A tirer des bords jusqu’à Bastia 
 Un Frioul 38 rencontrĂ© Ă  Elbe. Florence Arthaud avait couru la Route du Rhum 78 sur l’un des ces plans Mauric construits pour l’école de voile de Marc Linski Prendre en mains un nouveau bateau, c’est passer beaucoup de temps Ă  le dĂ©couvrir, Ă  s’y adapter, Ă  le mettre Ă  sa main et Ă  l’optimiser en relation avec ses propres exigences et en relation avec son programme de navigation. Sur une machine de 60 pieds aussi sophistiquĂ©e, il y a de quoi faire, l’un des sujets majeurs consistant Ă  rĂ©flĂ©chir et mettre en oeuvre toutes les solutions pouvant Ă  l’avenir faciliter la vie et les manoeuvres Ă  un Ă©quipage familial. Dans sa vie prĂ©cĂ©dente, cet Outremer 5X Ă©tait aux mains d’un propriĂ©taire dont la passion Ă©tait la course en Ă©quipage et la chasse aux records de vitesse garde-robe, plan de pont, appendices et amĂ©nagements avaient Ă©tĂ© adaptĂ©s en consĂ©quence, avec pour rĂ©sultat un bateau certes trĂšs vĂ©loce et particuliĂšrement excitant en navigation, mais en contrepartie particuliĂšrement exigeant. Des modifications avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© apportĂ©es en termes de confort aprĂšs l’achat d’occasion du bateau, mais c’était encore loin de faire le compte s’agissant d’assagir la bĂȘte et d’en faciliter l’utilisation. Je n’aurai pas regrettĂ© d’avoir emmenĂ© ma trousse de matelotage. Ce jour-lĂ , il s’agissait d’installer dans la soute Ă  voiles des palans facilitant le matossage » d’une garde-robe aussi abondante et volumineuse que sophistiquĂ©e Un sujet majeur aura retenu mon attention un bon moment la correction des donnĂ©es de vent de la girouette en fonction de la rotation appliquĂ©e au mĂąt pivotant. Sans cela, pas d’angles de vent fiables, aucune indication sĂ©rieuse de la force du vent rĂ©el, et aucun espoir de naviguer sous pilote automatique en mode vent. La question aura Ă©tĂ© finalement Ă©tĂ© rĂ©solue avec l’intervention d’un technicien de NKE Italie. BientĂŽt ma mission prenait fin, d’autres engagements m’appelant ailleurs, il Ă©tait temps de faire mon sac et de rĂ©diger les derniĂšres lignes d’une liste de prĂ©conisations visant Ă  transformer le catamaran en voilier de croisiĂšre un peu moins radical. Dommage, la mĂ©tĂ©o annonçait l’arrivĂ©e des vrais beaux jours, ce serait au prochain skipper d’en profiter. Sous spi asymĂ©trique, un avant-goĂ»t de l’été  enfin ! Carnet de bord A fond dans la prĂ©paration d’un tour du monde 19,4 noeuds en vitesse de pointe, ce n’est pas tous les jours qu’on signe de telles performances Ă  la barre d’un bateau de croisiĂšre. Neuf noeuds de moyenne sur une traversĂ©e de plusieurs jours, entre le Sud de l’Espagne et les Canaries, ça parle aussi les Outremer ne sont pas tout Ă  fait des catamarans comme les autres. C’est une trĂšs belle mission qui s’est achevĂ©e pour moi, dĂ©but novembre 2021, Ă  Santa Cruz de Tenerife. Au total, j’aurai passĂ© prĂšs de six semaines, en plusieurs Ă©pisodes, sur cet Outremer 51 en partance pour un tour du monde de trois ans par les tropiques et Panama. Mon rĂŽle prĂ©parer au mieux le bateau et son propriĂ©taire Ă  leur long voyage. Piedralibre rĂ©alise ce tour du monde dans le cadre du Grand Large Yachting World Odyssey, un rallye organisĂ© par le groupe de construction navale qui possĂšde les marques Outremer, Gunboat, Garcia, Allures et RM – chacune avec ses spĂ©cificitĂ©s bien marquĂ©es, mais toutes rĂ©solument orientĂ©es vers le grand voyage. Avec ses points de regroupement – les participants sont libres de leur itinĂ©raire entre deux escales officielles » -, sa logistique, un suivi mĂ©tĂ©o, un SAV dĂ©pĂȘchĂ© par les chantiers Ă  intervalles choisis, le rallye est un cadre sĂ©curisant et rassurant. Il n’empĂȘche le propriĂ©taire a souhaitĂ© mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ© en se faisant accompagner dans les prĂ©paratifs et sur les premiĂšres Ă©tapes du voyage. Etiquetage, rangement et listing tout le matĂ©riel de rechange et de secours. Optimisation du bateau et de son accastillage, passage en revue des configurations de voilure en fonction des conditions de mer et de vent, conduites Ă  adopter par gros temps, briefings et procĂ©dures de sĂ©curitĂ©, manoeuvres sous voiles, organisation de la vie du bord et rythme des quarts, utilisation pertinente des instruments Ă©lectroniques, rĂ©glages du pilote automatique, capture et utilisation au large des donnĂ©es mĂ©tĂ©o, gestion de l’énergie, rĂ©daction des plans de route, vĂ©rification et rangement de tout le matĂ©riel de secours, tous les secteurs du jeu auront Ă©tĂ© passĂ©s en revue. Nous avions commencĂ© Ă  dĂ©broussailler tout cela avant l’étĂ©, lors d’une croisiĂšre en double qui nous avait amenĂ© de Port Camargue jusqu’en Corse et retour. Le projet Ă©tait d’approfondir ces bases et de consolider les acquis sur le dĂ©but du rallye, jusqu’aux Canaries. En escale dans l’étroite cala de Ciutadella Minorque Devant Ibiza, l’Outremer bien calĂ© au prĂšs sur ses dĂ©rives. Au mouillage dans la rĂ©serve naturelle d’Espalmador, tout prĂšs d’Ibiza Le dernier volet de cette collaboration a donc pris la forme d’une croisiĂšre Ă  l’ambiance trĂšs studieuse, mais aussi bien joyeuse souvent festive aux escales, gastronomique aussi depuis la Grande Motte, dĂ©part du GLYWO jusqu’à Tenerife, en passant par Minorque, Barcelone, Majorque, Espalmador, La Linea de la Concepcion ville espagnole frontaliĂšre de Gibraltar, Cadix, SĂ©ville, Lanzarote et pour finir, Santa Cruz de Tenerife. Pas mieux qu’un spi symĂ©trique pour descendre dans le vent. Point d’orgue, cette avant-derniĂšre navigation entre SĂ©ville et Lanzarote, dans un alizĂ© bien soutenu qui nous aura accompagnĂ© du travers du dĂ©troit de Gibraltar jusqu’aux premiers dĂ©vents des Ăźles. L’Outremer 51 m’avait dĂ©jĂ  Ă©patĂ© dans les eaux mĂ©diterranĂ©ennes, en alignant rĂ©guliĂšrement des vitesses Ă  deux chiffres » dĂšs qu’on envoyait une voile de portant, mais il avait encore de la ressource et n’attendait que les longues houles de l’Atlantique pour allonger la foulĂ©e. Cerise sur le gĂąteau, la satisfaction de voir tous les concurrents du rallye loin dans le rĂ©troviseur, quand bien mĂȘme il ne s’agissait pas une course qui ne s’est jamais fait plaisir en dĂ©posant » les voiliers croisĂ©s sur le plan d’eau ? Un repos bien mĂ©ritĂ© Ă  Lanzarote et c’était le dernier petit tronçon jusqu’à Tenerife, en soignant comme toujours trajectoires et empannages, puis changement d’équipage, et Bertrand et Piedralibre ont poursuivi leur beau voyage avec, j’espĂšre, un maximum d’atouts en main. Dans les petits airs, dernier bord vers Santa Cruz. Carnet de bord Coaching en Outremer 51 Ce propriĂ©taire s’est inscrit au rallye Grand Large Yachting World Odyssey, un tour du monde sur trois ans, et c’est dans cette optique qu’il m’a embarquĂ© quinze jours au dĂ©part de la Grande Motte, pour deux semaines destinĂ©es Ă  optimiser le bateau et Ă  progresser dans tous les secteurs rĂ©glages et manoeuvres, mĂ©tĂ©o et stratĂ©gie de route, mouillages et manoeuvres de port, sĂ©curitĂ© et procĂ©dures, prĂ©paration au grand large
 A Campo Moro. L’Outremer, ça a de l’allure photo F. Augendre En raison des restrictions sanitaires pour les voyages Ă  l’étranger, encore bien serrĂ©es en cette fin mai, nous avons prĂ©fĂ©rĂ© filer vers la Corse plutĂŽt que la Tunisie ou les BalĂ©ares, initialement au programme. Notre petit pĂ©riple trĂšs studieux nous a menĂ©s jusqu’aux Lavezzi au Sud, Ă  Rondinara cĂŽte Est, et Calvi sur la cĂŽte occidentale. Le sillage s’allonge, fait encore un peu frisquet photo F. Augendre Travail des rĂ©glages sous spi asymĂ©trique photo F. Augendre Si la traversĂ©e aller s’est avĂ©rĂ©e humide, froide et bien houleuse, la suite s’est dĂ©roulĂ©e dans une mĂ©tĂ©o de rĂȘve, et le retour sous code D nous a permis d’afficher tout du long des vitesses Ă  deux chiffres l’Outremer, et Ă  plus forte raison en version mĂąt carbone, n’est pas de ces bateaux qui lambinent en chemin. Pour griller du gasoil en Outremer, il faut vraiment qu’il y ait pĂ©tole ! Dans la rĂ©serve de la Scandola photo F. Augendre Sous code D photo F. Augendre L’aventure se poursuivra en octobre, de Barcelone aux Canaries, avant que ce client poursuive son tour du monde sans moi. Carnet de bord Essais en mer de l’Ice Cat 61 Mi-janvier j’étais Ă  SĂšte pour une journĂ©e d’essais en mer du Silly Cat, catamaran de 61 pieds produit par le chantier italien Ice Yachts. J’étais aux cĂŽtĂ©s de Marc Pajot, courtier de yachts Ă  voiles et Ă  moteur sur la cĂŽte d’azur, qui s’est vu confier la revente de ce catamaran tout carbone, afin de prendre le bateau en main en vue de futures navigations avec des acheteurs potentiels. Je connais depuis longtemps Marc Pajot, dont j’avais suivi les campagnes de Coupe de l’America Ă  l’époque oĂč j’étais grand reporter au Parisien, et que j’avais dĂ©jĂ  retrouvĂ© sur l’eau en novembre dernier, alors qu’il accompagnait un de ses clients intĂ©ressĂ©s par le rachat d’un Outremer 51. Cette sortie Ă  SĂšte a aussi Ă©tĂ© l’occasion de retrouver Fanch Guiffant, prĂ©parateur technique bien connu du monde de la course au large. C’est lui qui s’est occupĂ© des modifications opĂ©rĂ©es sur l’Ice Cat 61 avant sa mise sur le marchĂ© de l’occasion, comme par exemple le remplacement de la bĂŽme Ă  rouleau par un espar tout droit venu 
 de l’univers du VendĂ©e Globe. Si cette belle unitĂ© vous tente, 
 faites-moi signe. Rafales Ă  25 noeuds mais mer plate, sous le vent de la cĂŽte languedocienne l’Ice Cat remonte au prĂšs Ă  plus de douze noeuds de moyenne Photo F. Augendre Carnet de bord Convoyage en solo d’un Outremer 45 On ne croise pas grand monde sur l’eau en pĂ©riode de confinement deux-trois bateaux de pĂȘche, quelques tankers Ă  l’ancre dans le golfe de Fos, un autre voilier convoyĂ© par des professionnels. En cette trĂšs belle journĂ©e de la mi-novembre, j’acheminais Ă  Port Saint Louis du RhĂŽne un Outremer 45 battant pavillon canadien, pour le compte de Grand Large Services. Cette sociĂ©tĂ© est une entitĂ© du groupe Grand Large Yachting, qui lui-mĂȘme chapeaute les chantiers Allures, Garcia, Outremer, Gunboat, et dĂ©sormais RM, trĂšs belle marque reprise par le groupe en dĂ©but d’annĂ©e 2020. Le groupe est trĂšs prĂ©sent l’accompagnement de ses clients, et leur fournit par l’entremise de Grand Large Services de nombreux services comme la mise en main de leur nouveau bateau, la formation Ă  la croisiĂšre et au grand voyage, la maintenance, la revente ou encore la conciergerie de leur navire. C’est dans ce cadre que j’ai Ă©tĂ© missionnĂ© pour la mise au sec de ce catamaran sur le terre-plein de Navy Services. Dans l’entrĂ©e du Golfe de Fos photo F. Augendre JournĂ©e bien remplie, appareillage de la Grande Motte Ă  7 heures, 51 milles nautiques Ă  couvrir au large de la Camargue, entrĂ©e dans le Golfe de Fos puis dans le canal de Port Saint Louis du RhĂŽne pour accoster en milieu d’aprĂšs-midi devant la cale de Navy Services. Dans le canal menant Ă  Port Saint Louis du RhĂŽne Photo F. Augendre Le port Ă  sec sort les catamarans au moyen d’une remorque dotĂ©e de larges patins qui viennent se placer sous la nacelle. Puis le ber s’élĂšve grĂące Ă  des vĂ©rins hydrauliques, le tracteur remonte la pente et achemine le bateau Ă  son emplacement. Le tracteur et le ber Ă  levage hydraulique de Navy Services en action Photo F. Augendre Vers 16 h 30 le bateau Ă©tait posĂ© sur ses cales, restait Ă  dĂ©grĂ©er et plier la voile d’avant, Ă  stocker proprement tous les Ă©quipements pour la durĂ©e du sĂ©jour Ă  terre, et Ă  prendre la route de Marseille au milieu de la noria de camions transbahutant les containers dĂ©chargĂ©s Ă  Fos
 Solent dĂ©gréé et pliĂ© pour stockage dans la soute Ă  voiles Photo F. Augendre BientĂŽt plus qu’à rentrer Ă  la maison Photo F. Augendre Carnet de bord Convoyage La Rochelle – Canaries en Lucia 40 Dix jours, c’est le temps qu’il nous aura fallu descendre de La Rochelle Ă  Lanzarote Canaries Ă  bord de ce catamaran Lucia 40 battant pavillon canadien. C’était la premiĂšre Ă©tape d’une transat qui devrait nous mener Ă  Sainte Lucie Petites Antilles en dĂ©cembre prochain. D’ici lĂ  le bateau devrait ĂȘtre Ă©quipĂ© d’un bout-dehors et d’un genaker sur emmagasineur si le propriĂ©taire de ce voilier flambant neuf construit chez Fountaine Pajot avait hĂ©sitĂ© Ă  prendre cette option, il s’est confirmĂ© sur cette premiĂšre traversĂ©e qu’en l’absence de vĂ©ritable voile de portant, ce type de catamaran a du mal Ă  se dĂ©haler par moins de douze noeuds de vent rĂ©el. La vision sur 360Âș ou presque depuis le carrĂ© n’est pas le moindre des charmes de la navigation en catamaran de croisiĂšre La navigation au portant sous grand voile et gĂ©nois par faibles brises est pĂ©nalisante aussi bien en termes de vitesse que d’angle de descente difficile d’abattre en deçà des 145Âș du vent rĂ©el. VoilĂ  qui nous a amenĂ© Ă  faire un peu plus de moteur que nous l’aurions aimĂ©, d’autant que l’alizĂ© portugais s’est avĂ©rĂ© plutĂŽt paresseux. Mais passĂ© la latitude de Gibraltar, la brise Ă  retrouvĂ© sa vigueur saisonniĂšre, nous permettant de gentiment dĂ©bouler vers l’Est des Canaries dans le couloir entre l’anticyclone des Acores et la dĂ©pression thermique du Sahara. Cette premiĂšre traversĂ©e aura aussi Ă©tĂ© l’occasion de faire du coaching tous azimuths mĂ©tĂ©o, navigation, manoeuvres, rĂ©glages, radar, exploitation de la centrale de navigation 
 Lorsque l’équipage est demandeur c’est toujours un plaisir de transmettre des connaissances, d’autant qu’au fil des jours la tĂąche du skipper s’en trouve simplifiĂ©e. Retrouvailles dans quatre mois pour la suite du programme. Brise soutenue, mer plate, poissons volants, et une belle lumiĂšre sur les reliefs volcaniques. Carnet de bord Second sur le catamaran de Bertrand de Broc Retour en soirĂ©e sur la rade de Marseille, aprĂšs une journĂ©e de charter dans les calanques. Je l’ai interviewĂ© plus d’une fois au cours des vingt ou trente derniĂšres annĂ©es, j’avais aussi mis mon nom, pour quelques dizaines d’euros et parmi des centaines d’autres, sur la coque de son voilier au dĂ©part de l’un de ses VendĂ©e Globe. Disons-le donc ainsi avec Bertrand de Broc, on se connait de longue date. Il se trouve, allez savoir pourquoi, que je n’avais naviguĂ© avec lui, alors que mon mĂ©tier de journaliste – au service des sports du Parisien, puis Ă  Voiles et Voiliers – m’a amenĂ© Ă  embarquer avec une palanquĂ©e de coureurs professionnels, que ce soit en essai, en convoyage ou en course. J’ai Ă©tĂ© ravi que Bertrand fasse appel Ă  moi une journĂ©e pour le seconder, au dĂ©part du port des CorbiĂšres de Marseille, Ă  l’occasion d’une journĂ©e de charter oĂč nous avons rĂ©cupĂ©rĂ© les clients Ă  Cassis. Son bateau, Pampero, est un cata de croisiĂšre trĂšs rapide, dessinĂ© par l’architecte Christophe Barreau et construit Ă  Canet en Roussillon par le chantier XL Catamarans. Avec ses deux dĂ©rives plongeant Ă  trois mĂštres, son mĂąt-aile, son dĂ©placement rĂ©solument lĂ©ger de 7 tonnes pour 16 mĂštres de long, c’est un multicoque vif et puissant, probablement pas Ă  mettre entre toutes les mains malgrĂ© ses hautes Ă©traves et sa garde au sol importante. Les amĂ©nagements ne sont Ă©videmment pas ceux d’un Lagoon, on se situe plutĂŽt Ă  l’opposĂ© du spectre, mais il y a tout ce qu’il faut Ă  bord, et le bateau hĂ©berge onze personnes en croisiĂšre s’il le faut. L’organisation des manoeuvres et l’accastillage sont dignes d’un voilier de course, et il y a du rĂ©pondant dans la barre. Le patron – faut-il le souligner – est un de ces marins Ă  l’expĂ©rience peu commune. La journĂ©e s’est passĂ©e comme un charme. Carnet de bord 2500 milles en convoyage sur un Nautitech Open 40 De La Rochelle jusqu’en Adriatique, c’était un convoyage long, technique et exigeant. Si quelques tronçons du parcours, comme la traversĂ©e du golfe de Gascogne, sont du domaine de la navigation hauturiĂšre, l’essentiel s’effectue dans des eaux trĂšs frĂ©quentĂ©es ah, les flotilles de pĂȘches et leurs innombrables filets, et Ă  proximitĂ© de cĂŽtes escarpĂ©es propices aux effets de site bien marquĂ©s. Ce catamaran battant pavillon allemand, un Nautitech Open 40 flambant neuf, s’est rĂ©vĂ©lĂ© une agrĂ©able surprise, aussi bien par son comportement Ă  la mer que par ses performances sous voiles. Raideur de la structure, qui ne m’a jamais donnĂ© l’impression de se tortiller dans la mer formĂ©e, centre de gravitĂ© raisonnablement bas, position trĂšs logique des barres Ă  l’arriĂšre des coques, entrĂ©e d’eaux relativement fines mais surcroĂźt de volume limitant la tendance Ă  l’enfournement grĂące aux redans des coques, l’ensemble est cohĂ©rent et sĂ©duisant; nous avons pu ainsi nous offrir quelques jolies moyennes et pointes de vitesse sans stress, sans perdre de vue qu’en convoyage – et Ă  plus forte raison en Ă©quipage rĂ©duit – il faut savoir en permanence en garder sous la pĂ©dale. Le choix d’un gennaker sur emmagasineur comme voile de portant s’est par ailleurs avĂ©rĂ© trĂšs pertinent la voile est suffisamment vaste pour assurer un surcroit de puissance bien agrĂ©able, tout en restant trĂšs facile Ă  manoeuvrer et de surface suffisamment raisonnable pour ne pas se laisser surprendre lorsque le vent monte. Demeure le point faible, quasi-inhĂ©rent Ă  ce type de voiliers les angles de remontĂ©e au prĂšs. Si en croisiĂšre le mieux est encore de viser des destinations vers lesquelles on se laisse porter, en convoyage il faut accepter de consommer du gasoil sous peine de tirer des bords carrĂ©s. Aux escales imposĂ©es par la mĂ©tĂ©o se sont ajoutĂ©s les stops pour changement d’équipier, le troisiĂšme homme ne pouvant jamais rester trĂšs longtemps. Il ne s’agissait Ă©videmment pas de refuser au propriĂ©taire le plaisir de faire se succĂ©der Ă  bord ses amis, mais si c’était Ă  refaire je privilĂ©gierais le choix d’un Ă©quipier permanent sur toute la durĂ©e du trajet. Ces rendez-vous imposĂ©s par les rĂ©servations d’avion ne sont pas toujours simples Ă  gĂ©rer, et parfois contradictoires avec les exigences mĂ©tĂ©o du moment. Nous avons d’ailleurs fini Ă  deux, depuis la Sardaigne jusqu’en Adriatique. De ce beau voyage resteront au-delĂ  des relations humaines trĂšs riches les souvenirs des falaises sauvages au Portugal, du dĂ©troit de Gibraltar par 35 noeuds de vent dans le nez !, de la vieille ville d’Ibiza hors saison, d’une plongĂ©e Ă  couper le souffle dans les eaux transparentes dans la rĂ©serve sarde du cap Carbonara, ainsi que de quelques bonnes tables de Cascais Ă  Brindisi, cela ne manque pas d’endroits oĂč l’on sait cuisiner et produire de bons vins. Pour la petite histoire, j’ai assurĂ© cette navigation Ă  l’ancienne », avec sextant et compas de relĂšvement, de façon Ă  valider la partie pratique de mon brevet Ocean Yachtmaster, et Ă  prĂ©senter l’examen Ă  mon retour en France. Je suis plutĂŽt de ceux qui pensent que c’est un peu couper les cheveux en quatre, que le GPS est fiable en toutes circonstances, et que pour parer Ă  l’éventualitĂ© d’une panne de ressources Ă©lectriques il suffit d’embarquer un rĂ©cepteur de secours Ă  piles. Il n’empĂȘche que j’ai trouvĂ© ce jeu trĂšs plaisant et gratifiant, aussi bien pour l’esthĂ©tique de cette image dans la lorgnette le reflet de l’astre que l’on pose sur l’horizon que pour la satisfaction de se positionner avec une marge d’erreur minimale sans autre assistance que celle d’éphĂ©mĂ©rides et de tables de calcul. Dans la houle de l’Atlantique. Balade Ă  Ibiza. Un cadeau » dans l’hĂ©lice tribord. Carnet de bord 2000 milles en Lagoon 450 Vingt jours, c’est le temps qu’il aura fallu pour acheminer un Lagoon 450 flambant neuf de La Rochelle, oĂč il avait Ă©tĂ© livrĂ© par le chantier, jusqu’à Port Camargue, son port d’attache. Une mĂ©tĂ©o capricieuse aura obligĂ© Ă  patienter plusieurs jours Ă  Vigo Espagne jusqu’au retour des vents au secteur Nord, les catamarans de croisiĂšre n’étant pas des foudres au prĂšs serrĂ©. Et pourtant, nous aurons tirĂ© quelques bords, les 1635 milles de la route directe s’étant convertis en 2000 milles au loch 
 Ce convoyage Ă  six mains – votre serviteur et le couple de propriĂ©taires – Ă©tait aussi une mise en mains et une formation pour mes clients, qui avaient besoin de se familiariser avec leur bateau, mais aussi d’acquĂ©rir un certain nombre de fondamentaux. Manoeuvres, navigation, stratĂ©gie mĂ©tĂ©o, notions simples de routage, rĂ©glages, manoeuvres de port, contrĂŽle des moteurs, fonctionnement des nombreux systĂšmes dessalinisateur, gĂ©nĂ©rateur 220 V, 
, utilisation fine de l’électronique de bord, manipulation du radar chaque moment de la navigation a Ă©tĂ© mis Ă  profit pour l’apprentissage, la rĂ©vision et les approfondissements. L’escale forcĂ©e Ă  Vigo aura Ă©tĂ© l’occasion de peaufiner la prĂ©paration du bateau, de mateloter ce qui mĂ©ritait de l’ĂȘtre, mais aussi de faire enchaĂźner les manoeuvres de port aux propriĂ©taires, ou de filer dans le fond de la magnifique ria pour revoir la technique de mouillage. J’en profite pour signaler la qualitĂ© technique de l’accueil Ă  la marina Davila, habituĂ©e il est vrai Ă  accueillir des super-yachts les installations portuaires sont parfaitement configurĂ©es pour les bateaux un peu encombrants comme le nĂŽtre, et les matelots sont d’un aide particuliĂšrement prĂ©cieuse lors des accostages. Sortie du dĂ©troit de Gibraltar, avant le lever du jour photo F. Augendre. Le trafic est dense tout au long de la pĂ©ninsule ibĂ©rique, les DST dispositifs de sĂ©paration de trafic ponctuent le parcours, avec une mention spĂ©ciale Ă  Gibraltar, oĂč la forte densitĂ© des cargos se conjugue avec les effets mĂ©tĂ©orologiques locaux et le renforcement significatif ! du vent dans le dĂ©troit. L’équipage a Ă©tĂ© bien rĂŽdĂ© Ă  l’identification des routes de collision, Ă  l’exploitation judicieuse du systĂšme AIS, aux procĂ©dures radio avec les cargos de rencontre et Ă  l’observation des rĂšgles de barre. AprĂšs une derniĂšre manoeuvre dĂ©licate par vent de travers – les huit mĂštres de large du catamaran passant au chausse-pied entre les ducs d’Albe – le Lagoon a trouvĂ© dĂ©but juin son emplacement au ponton des multicoques de La Grande Motte. De belles navigations mĂ©diterranĂ©ennes attendent maintenant ses propriĂ©taires. Faisons connaissance, Let's get in touch

dormir sur un bateau la grande motte