Selonl’article L.134-14 du Code de commerce, une clause de non concurrence stipulée dans un contrat d’agent commercial doit, pour être valable, être convenue pour une période maximale de deux ans et concerner le secteur géographique et, le cas échéant, la clientèle confiée à l’agent, ainsi que le type de produits ou services qu’il est []
Laclause de non-concurrence est donc une exception à ce principe établie sous certaines conditions et limites.La clause de non-concurrence peut se définir comme la clause au terme de laquelle le débiteur de cette obligation s’engage à ne pas exercer d’activités de nature à faire concurrence au créancier de cette obligation.
Ainsi un télévendeur ne faisant que de la vente en réception d’appel ou de la vente de produits simples ne pourra faire l’objet d’une clause de non-concurrence, contrairement à un commercial qui démarche des clients et a une connaissance pointue du marché sur lequel il évolue. Il s’agit donc d’une clause visant à protéger les intérêts de l’entreprise.
Précision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont réglementées par la loi. Tel est le cas de celle prévue pour les agents commerciaux, qui doit être limitée à une période de 2 ans après la cessation du contrat et ne concerner que le secteur géographique et, le cas échéant, le groupe de personnes confié à l'agent commercial ainsi que le type de biens ou de services
Clausede non-concurrence. Stipulation par laquelle une personne, le débiteur, s’engage à ne pas exercer d’activité professionnelle susceptible de concurrencer celle d’une autre personne, le créancier. La clause de non-concurrence vise à préserver l’entreprise qui en est bénéficiaire (v. Inforeg, « Clause de non-concurrence en droit commercial : Pourquoi ?
Bienconnue en droit du travail, la clause de non-concurrence est également très utilisée en droit commercial, en particulier dans certains contrats tels que la vente de fonds de commerce, la location-gérance, la franchise, l’agence commerciale, la cession de clientèle ou encore la cession de parts sociales ou d’actions. Comme son nom l’indique, cette clause []
Conditionsde validité d'une clause de non-concurrence. Les conditions de validité d'une clause de non-concurrence ne sont, en principe, pas définies par la loi. Ce sont donc les juges qui ont posé les règles en la matière. Précision toutefois, certaines clauses de non-concurrence sont réglementées par la loi. Tel est le cas de celle
Saclause de non-concurrence lui interdisait pendant un an d’exercer les fonctions d’ingénieur commercial, mais lui interdisait-elle d’exercer les fonctions de directeur ? Si les fonctions exercées sont de même nature que celles qui lui étaient interdites, peu important la dénomination qui leur est données.
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Elle se rencontre dans des contrats de prestation qui font en général appel à de hauts niveaux de qualification. Quel est l’intérêt de cette clause ? Si un collaborateur du prestataire est embauché en violation de la clause, une indemnité financière fixée par la clause doit être versée par le nouvel employeur sauf modération par le juge. Son montant est suffisamment important pour être dissuasif et ainsi éviter la fuite du savoir faire de l’entreprise vers des sociétés offrant des services similaires. D’un point de vue juridique elle offre plus de libertés qu'une clause de non-concurrence classique insérée dans le contrat d'un salarié. Il s'agit d'une clause conclue entre deux sociétés, et il n'est donc par exemple pas nécessaire de prévoir une contrepartie financière pour le salarié concerné. Cependant il convient de la rédiger avec mesure car, si elle est trop large, on peut envisager que le salarié intervenant au titre de la prestation engage une action en responsabilité contre le créancier de la clause en réparation du préjudice causé par ladite clause. Par ailleurs ces clauses doivent être précises, car considérées par la Cour de cassation comme étant d'interprétation stricte. Est-ce que la pénalité visée par la clause est automatiquement due ? La contrepartie financière est considérée par la jurisprudence comme étant une clause pénale. Cela signifie que les juges se réservent le pouvoir de la modérer. Ils vont ainsi prendre en considération le préjudice réel subi par le créancier de l'indemnité. Rentrera d'abord en considération la difficulté pour recruter un salarié de compétence équivalente dans certain secteur il convient de faire appel à un chasseur de tête, de participer à des événements, de dédier une équipe en interne à ces recrutements. Cela a un coût qui doit être chiffré. Ensuite doit être pris en compte la perte de chiffre d'affaires le salarié intervenait en effet sur une prestation. Parfois son départ entraîne la perte de la prestation, ou la perte de chance de réaliser une prestation équivalente pendant le temps du recrutement d'un remplaçant, qui peut être long. La notion de préjudice réel subi est importante si le salarié débauché n'a aucune qualification particulière, et qu'il peut être aisément remplacé, il est certain que le créancier de la clause aura des difficultés à invoquer une indemnité importante et ce même si une indemnité dissuasive est fixée au contrat. Par ailleurs les juges prennent aussi en compte le rôle comminatoire de ces clauses et vont ainsi souvent bien au-delà du préjudice subi.
La clause de non-concurrence interdit au salarié d’exercer une activité concurrente après son départ de l’entreprise pendant une période déterminée. Si votre ancien employeur vous attaque en invoquant ce motif, demandez l’assistance d’un avocat spécialisé en droit du travail pour vous à défendre vos intérêts. Il vous aidera à poursuivre votre parcours professionnel en toute sérénité. Juridiquement, qu’implique une clause de non-concurrence ? Sous quelles conditions est-elle considérée comme valable ? Que risque le salarié en cas de non-respect de cette clause ? À RETENIR Juridiquement, qu’implique une clause de non-concurrence ? Une clause de non-concurrence peut être stipulée dans le contrat de travail pour empêcher un salarié d’exercer la même activité de son ancien employeur. Divers critères sont à prendre en compte pour respecter la réglementation en vigueur. Besoin d'un avocat ? Nous vous mettons en relation avec l’avocat qu’il vous faut, près de chez vous Trouver mon Avocat Pour vous assurer que la clause de non-concurrence invoquée par votre ancien employeur est licite ou pas, lisez ce qui suit. Clause de non-concurrence définition juridique La clause de non-concurrence est par définition une clause que l’on retrouve dans un contrat de travail ou dans l’un de ses avenants, même si elle est facultative. Les règles relatives à la clause de non-concurrence sont définies dans le Code du travail et non dans le Code de commerce. La clause de non-concurrence est une garantie pour l’employeur. Elle interdit pendant une période déterminée à son ancien salarié de travailler sur des activités concurrentielles dans une zone géographique et sur une période limitée dans le temps. La clause de non-concurrence est, entre autres, une manière pour l’employeur de limiter les risques de débauchage. Exemple fictif Un salarié qui travaille en France pour l’entreprise Vinci décide de démissionner. En vertu de la clause de non-concurrence inscrite dans son contrat de travail, le salarié s’est engagé à ne pas travailler pour Eiffage sur le territoire français avant un délai de deux ans. Comme nous l’avons rappelé, cette clause n’est pas obligatoire. Elle peut cependant être Exigé par l’employeur. L’accord du salarié est nécessaire. La clause doit être acceptée volontairement et sans contrainte par le salarié. Le salarié peut refuser de signer son contrat de travail s’il refuse la clause de non-concurrence. Prévue par une convention collective. Dans ce cas, elle s’applique aux contrats de travail conclus par les entreprises régies par la convention. Le salarié reste libre de refuser la signature du contrat de travail. Voici la liste des obligations de l’employeur La clause de non-concurrence est assortie à une compensation financière pour indemniser le salarié. La somme est versée après la rupture du contrat de travail et peut prendre la forme d’une rente ou d’un capital. Elle doit être raisonnable, au moins un tiers du salaire de l’employé. Le montant de la compensation est le même, quelle que soit la raison de la fin du contrat. Par ailleurs, l’employeur ne peut se dérober à son obligation même si le salarié retrouve un poste qui respecte la clause. À noter La clause de non-concurrence peut être insérée dans tous types de contrats de travail CDI, CDD, intérim, contrats d’apprentissage, contrats aidés… Points clés à retenir La clause de non-concurrence peut être exigée par l’employeur, mais le salarié est libre de ne pas la signer. Son contenu est strictement réglementé. Clause de non-concurrence les conditions de sa validité La clause de non-concurrence est restrictive de liberté pour le salarié concerné. Elle contrevient au principe de liberté du travail. C’est la raison pour laquelle la jurisprudence encadre les conditions de validité de cette clause. Voici la liste des cinq critères à remplir Elle doit être écrite, c’est-à-dire inscrite noir sur blanc dans le contrat de travail ou dans l’un de ses avenants. La clause de non-concurrence ne se présume pas. L’employeur doit pouvoir justifier d’un intérêt légitime. La clause n’est valable que si elle est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise. La clause de non-concurrence se justifie en général lorsque le salarié en question est en rapport direct avec la clientèle. La clause doit prendre en compte la spécificité de l’emploi du salarié. Elle doit être cohérente avec les fonctions exercées par le salarié. La clause de non-concurrence se justifie en particulier lorsque le salarié exerce un emploi à haute responsabilité dans l’entreprise. Elle doit être limitée dans le temps et dans l’espace. En général, une clause de non-concurrence a une durée d’application de deux ans et concerne une zone géographique restreinte ville, département, région, voire pays. La clause de non-concurrence doit enfin prévoir une indemnité compensatrice pour le salarié. Les tribunaux estiment qu’une clause de non-concurrence sans aucune contrepartie financière pour le salarié est nulle. Le montant de l’indemnité doit être substantiel. En général, l’indemnité s’élève entre le quart et la moitié d’un salaire mensuel. Le paiement de l’indemnité s’effectue au moment de la rupture du contrat de travail. Cette indemnité est due, même en cas de licenciement pour faute grave. Si ces conditions ne sont pas toutes remplies, la clause de non-concurrence est considérée comme caduque. À noter Il ne faut pas confondre la clause de non-concurrence et la clause d’exclusivité. La clause de non-concurrence s’applique après la rupture du contrat de travail, tandis que la clause d’exclusivité s’applique pendant l’exécution du contrat. Points clés à retenir Une clause de non-concurrence n’est admise que si elle est essentielle pour protéger les intérêts légitimes de l’entreprise, avec une durée et un périmètre définis. Elle prend en considération les spécificités de l’emploi occupé par le salarié et est assortie à une contrepartie financière. Non-respect de la clause de non-concurrence poursuites judiciaires et sanctions La clause de non-concurrence, comme toutes les clauses du contrat de travail, doit être respectée à la fois par l’employeur et par le salarié. Un salarié qui ne respecte pas la clause de non-concurrence s’expose à devoir rembourser l’indemnité, à réparer le préjudice causé à l’employeur dommages et intérêts et à être contraint de cesser son activité. C’est à l’employeur qui se retourne contre son salarié de prouver la violation de la clause = la charge de la preuve repose sur le demandeur. Le non-respect de la clause de non-concurrence par l’employeur le condamne à verser une indemnité compensatrice au salarié. Le juge peut également obliger l’entreprise à verser des dommages et intérêts afin de réparer les préjudices subis. Le tribunal compétent pour régler les litiges concernant la clause de non-concurrence est le conseil des Prud’hommes. Le recours à un avocat en droit du travail, s’il n’est pas obligatoire, est néanmoins fortement conseillé. L’employeur qui souhaite une procédure rapide peut utiliser la procédure du référé », à deux conditions listées ici Le non-respect de la clause par l’ancien salarié est indubitable. La clause de non-concurrence est valide. L’entreprise lésée par son ancien salarié peut également se retourner contre l’entreprise qui l’a embauché, mais seulement si cette dernière était au courant de l’existence de la clause. Dans ce cas, le tribunal compétent est le tribunal de commerce ou le tribunal judiciaire. Points clés à retenir L’employeur peut réclamer une indemnité au salarié en cas de non-respect de la clause de non-concurrence. Il peut également s’attaquer au nouvel employeur si celui-ci est au courant de la clause. L’employeur peut-il renoncer à la clause de non-concurrence ? Un employeur peut décider de renoncer à la clause de non-concurrence. Dans la mesure où la renonciation à la clause implique l’abandon de l’indemnité compensatrice, elle doit être réalisée en respectant certaines règles listées ci-après La renonciation doit s’effectuer en respectant les conditions prévues par le contrat de travail ou par la convention collective. L’employeur doit demander l’autorisation à son salarié, à moins que le contrat ou la convention prévoie la possibilité de renoncer à la clause de manière unilatérale. L’employeur qui souhaite renoncer à la clause de non-concurrence doit le notifier clairement à son salarié, en lui adressant un courrier en recommandé avec accusé de réception. Points clés à retenir L’employeur peut lever l’obligation de respect de la clause de non-concurrence si la convention collective le prévoit. La renonciation doit être clairement notifiée au salarié. À partir de quand la clause de non-concurrence entre-t-elle en application ? La clause de non-concurrence commence à s’applique à la date de rupture du contrat de travail, c’est-à-dire à la fin de la période préavis. En cas de dispense de préavis, la clause s’applique à partir du moment où le salarié a quitté l’entreprise. La clause de non-concurrence s’applique dans les mêmes conditions, quelle que soit la forme que prend la rupture du contrat de travail licenciement, démission ou rupture à l’amiable. Points clés à retenir La clause de non-concurrence prend effet à la date effective de la fin du contrat de travail. Elle s’applique lors du départ du salarié de l’entreprise s’il est dispensé de préavis. En résumé, un salarié s’expose à devoir verser des dommages et intérêts à son ancien employeur en cas de non-respect de la clause de non-concurrence. Cette clause est effective à partir de la date effective de la fin de son contrat de travail. Pour invoquer cette clause de manière légale, l’article doit répondre à 5 impératifs. La levée est possible si elle est prévue par le contrat de travail ou la convention collective.
Démystification d’une mesure de protection qui requiert une certaine retenue Les clauses de non-concurrence et de non-sollicitation constituent une mesure de protection largement utilisée par les entreprises de toute taille. Si celles-ci se révèlent utiles pendant la détention d’actions, celles-ci prennent tout leur sens au lendemain d’une transaction ou lorsqu’un différend survient. En effet, qu’il s’agisse de protéger les intérêts financiers d’un acheteur des éléments d’actif ou des actions d’une société, d’un employeur ou de ceux des actionnaires qui demeurent après le départ de l’un d’eux, la rédaction de celles-ci doit être précédée d’une analyse rigoureuse de la réalité de la société visée et des besoins de leur bénéficiaire. À défaut, ces clauses limitatives pourraient ne s’avérer qu’un simple moyen de dissuasion ne pouvant faire l’objet de mesures coercitives prononcées par un tribunal à l’encontre de celui qui la transgresse. Un coup d’épée dans l’eau qui pourrait être lourd de conséquences. L’ABC des principes applicables aux clauses limitatives D’emblée, il convient de distinguer l’analyse de la validité des clauses limitatives consenties par un actionnaire de celles consenties par un employé. En raison du rapport de force existant en faveur de l’employeur, les limites à la liberté de concurrencer d’un ancien employé seront soumises à un examen plus rigoureux et devront être plus limitées. D’une façon tout à fait cohérente, l’actionnaire minoritaire bénéficiera de la même protection législative que l’employé. En effet, on peut alors difficilement prétendre à des forces égales de négociation… Ainsi, en présence d’un actionnaire minoritaire, le rédacteur d’une clause de non-concurrence et de non-sollicitation devra faire preuve d’un degré de retenue plus élevé lors de l’établissement de la portée territoriale, de la durée et des activités visées par la limitation. Cette protection particulière visant les actionnaires minoritaires se perçoit, particulièrement en ce qui a trait à la durée des interdictions prévues, celles-ci variant alors généralement de quelques mois à deux années. En présence de parties négociant sur un même pied d’égalité, la clause limitative sera valide si elle est raisonnable pour protéger les intérêts légitimes de son bénéficiaire1. La consignation de l’engagement de non-concurrence et de non-sollicitation dans les conventions plutôt que dans un engagement distinct peut permettre de mieux refléter la réalité des parties. Une pratique qui pourrait faire la différence lorsque la légalité d’une telle clause est mise en doute. Il est utile de mentionner que sur le plan fiscal, l’existence d’un engagement distinct pourrait représenter un désavantage pour son bénéficiaire. La clé de voûte la recherche de l’équilibre La raisonnabilité des clauses de limitation dépendra du résultat d’un examen global visant la recherche de l’équilibre entre le droit de chacun de gagner sa vie et la protection des intérêts légitimes de l’entité au bénéfice de qui elles sont consenties. La question quels sont les intérêts légitimes du bénéficiaire de la limite de commerce? Cette question, au cœur de l’analyse de la raisonnabilité des clauses de non-concurrence et de non-sollicitation, déterminera le sort de celles-ci. De façon générale, on peut retenir les éléments suivants en ce qui concerne les intérêts légitimes du bénéficiaire Les activités de la société visée correspondent à ce qu’elle exploite comme entreprise, c’est-à-dire ce qui lui permet de percevoir des revenus. Ainsi, les projets ou opportunités d’affaires ne peuvent être pris en compte. Le territoire est généralement limité aux endroits où la société visée exerce ses activités. La durée varie usuellement entre deux et cinq ans. L’analyse étant globale, les tribunaux considèrent que plus les activités prohibées sont nombreuses et le territoire couvert est grand, moins la durée devrait être importante et vice-versa2. Une rédaction plus prudente vaut mieux qu’une clause déraisonnable En effet, en matière de clauses de limitation de commerce, les pouvoirs des tribunaux sont limités à déterminer si celles-ci sont raisonnables ou non. Ainsi, si la clause analysée est jugée déraisonnable, elle est invalide et inexécutoire, sans possibilité de la réduire ou de la corriger. L’analyse en amont de la réalité de la société visée et des intérêts légitimes du bénéficiaire de la limitation de commerce revêt donc une importance capitale. La clause pénale dissuasion et sanction L’un des outils dissuasifs accompagnant fréquemment les clauses limitatives de commerce est la clause pénale. Celle-ci prévoit généralement que celui qui s’astreint au respect de la clause de non-concurrence et de non-sollicitation s’engage également à verser au bénéficiaire de celle-ci une somme forfaitaire à titre de pénalité, sans préjudice à tout autre recours que ce dernier pourrait avoir en vertu de la loi. Le but de ce type de clause est d’éviter au bénéficiaire de la limite de commerce de devoir faire la preuve des dommages qu’il a subis en raison de la concurrence ou de la sollicitation illégale. Attention, cela ne signifie toutefois pas pour autant une condamnation sans effort… En effet, la preuve de la violation de l’engagement de non-concurrence ou de non-sollicitation sera nécessaire dans tous les cas. En plus de contester la violation, il sera loisible au débiteur fautif de la limite de commerce de démontrer l’absence de préjudice. S’il parvient à convaincre que le bénéficiaire de la clause de non-concurrence ou de non-sollicitation n’a subi aucun préjudice découlant de la violation de cette dernière, celle-ci sera alors inapplicable. Ainsi, si le bénéficiaire est dispensé de faire la preuve du préjudice subi, il demeure qu’il doit effectivement en avoir subi un. Il convient de souligner qu’il demeure une certaine ouverture en jurisprudence face à l’application d’une clause pénale prévoyant explicitement son application même à défaut pour le bénéficiaire d’avoir subi un préjudice3. La peine ne constitue pas l’exception à la règle, la disproportion est à éviter Les tribunaux pourront également s’assurer de la raisonnabilité de la peine stipulée à la clause pénale. En effet, contrairement à ce qui prévaut pour les clauses de non-concurrence et de non-sollicitation, le montant de la peine pourra être réduit si la clause est considérée abusive. Il ressort de la jurisprudence qu’une clause pénale pourrait être déclarée abusive, notamment lorsqu’il existe une disproportion entre la pénalité prévue et l’importance de l’obligation qu’elle vise à sanctionner et lorsque la pénalité est disproportionnée par rapport au préjudice réellement subi. Aussi, si la pénalité en argent est la plus commune, des pénalités additionnelles, dont l’offre automatique des actions au bénéfice des autres actionnaires par exemple, pourraient être jointes à cette dernière. Encore une fois, la disproportion est à éviter et la clé demeure la connaissance approfondie des besoins à protéger. La présence d’une clause pénale raisonnable s’avérera être un élément dissuasif permettant au bénéficiaire de la limite de commerce d’éviter d’utiliser l’arsenal judiciaire dans la plupart des cas. Toutefois, la retenue bénéficiera à celui qui devra en faire usage pour faire respecter ses droits. En étroite collaboration avec les personnes ressources de votre entreprise, notre équipe de droit des affaires s’assure de maîtriser votre réalité et de pourvoir à vos besoins, notamment en matière de limite de commerce. Si des renseignements additionnels étaient nécessaires sur les aspects traités dans la présente capsule juridique ou sur tout autre aspect juridique relatif à votre entreprise, n’hésitez pas à communiquer avec un membre de notre secteur droit des affaires. 1 Gagnon c. St-Pierre, 2012 QCCA Robitaille c. Gestion L. Jalbert inc., 2007 QCCA Gestess Plus 9088-0964 Québec inc. c. Harvey, 2008 QCCA 314.
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